En juillet prochain, les membres de la 5e mandature de la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (Haac) seront officiellement installés dans leurs fonctions. Neuf au total, ils succèderont à l’actuelle mandature et pendant les cinq années à venir,auront pour mission, entre autres, de garantir et d’assurer la liberté et la protection de la presse, ainsi que de tous les moyens de communication de masse dans le respect de la loi, conformément à la loi organique N°92-021 du 21 août 1992, relative à la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (H.A.A.C.). A quelques semaines de cette installation, nombreux sont ceux qui espèrent voir des femmes parmi ces conseillers, après une 4e mandature exclusivement masculine. Bien qu’aucune femme ne figure au nombre des trois conseillers élus le 17 mai dernier par les journalistes professionnels et techniciens de communication et des télécommunications, les femmes peuvent toujours espérer accéder à cette instance de prise de décision, le président de la République et le bureau de l’Assemblée nationale devant désigner trois représentants chacun. A savoir, un communicateur, un juriste et une personnalité de la Société civile pour le président de la république, et également un communicateur, un juriste et une personnalité de la Société civile pour le bureau de l’Assemblée nationale.La chose est donc possible et même souhaitée, le Bénin s’étant engagé depuis des années sur la voie de la promotion du genre dans chaque département ministériel et chaque institution de la république afin de réduire la sous-représentation des femmes dans les fonctions électives, tout comme leur faible représentation aux postes de décision.Interrogées sur ce qu’elles en pensent, des femmes journalistes n’ont pas caché leur vœu de voir des femmes faire leur entrée au sein de l’institution.« Les femmes qui peuvent siéger à la Haac ne manquent pas. Parmi ces conseillers, il doit y avoir des juristes et je sais que nous avons des femmes juristes de haut rang au Bénin », estime Rachida Houssou de la Radio Océan Fm. Pour la journaliste, « il y a de la matière » et le président Boni Yayi tient-là l’occasion de tenir ses nombreux engagements vis-à-vis des femmes.«Il a fait des promesses à l’égard des femmes. C’est le moment de les respecter », avance alors Rachida Houssou qui encourage le chef de l’Etat à apporter sa contribution à la présence des femmes aux instances de décision. « C’est un vœu » de voir cette institution refléter les composantes de la société, s’est contentée de déclarer Léa Glago, journaliste à Radio Tokpa, tandis qu’Eléonore Djegui du journal ‘’L’Autre Quotidien’’n’a pas caché ses espoirs. Pour elle, il revient maintenant au chef de l’Etat, en tant que chef de file de la promotion du genre, ainsi qu’à l’Assemblée nationale à travers son bureau, d’œuvrer pour l’effectivité des textes votés pour la promotion de l’approche genre au Bénin.L’institution doit refléter les deux composantes de la société, à savoir l’homme et la femme et elle souhaite alors que des femmes puissent figurer sur la liste des six conseillers restant à désigner, de nombreuses béninoisesremplissant les compétences requises. A Boni Yayi et aux députés de rectifier donc le tir. Composée de neuf membres nommés par décret par le Président de la République, la Haac a, en quatre mandatures, vu siéger seulement quatre femmes. Marguerite Fassinou qui a occupé le poste de Deuxième rapporteur pendant la première mandature, AmissétouBawa, membre de la deuxième mandature,SymphoroseLakoussan et Clémentine Lokononpour la troisième mandature. La quatrième mandature, en cours, est quant à elle masculine à 100%.