Le Brésil a tenu son pari. La Coupe du monde a réellement retrouvé le pays du Roi Pelé. Les stars sont au rendez-vous. La promesse est devenue une réalité. Le ballon est là, les 32 équipes sont sur le sol brésilien, les 736 joueurs brûlent d’impatience et d’envie d’en découdre entre eux, les 12 stades illuminés aux couleurs de la Samba et de la culture brésilienne sont plus ou moins prêts. La 20ème édition de la coupe du monde a un seul parrain. C’est le Brésil, le seul pays à avoir participé à toutes les éditions depuis la création de la compétition en 1930. C’est le pays qui compte le plus de stars au monde, anciennes comme actuelles. Du coup, certaines valeurs du pays sont contraintes d’aller monnayer leurs talents ou leurs savoir-faire ailleurs. Mieux, c’est le Brésil qui compte le plus de sacres au monde. La Seleçao compte cinq étoiles floquées sur son maillot, synonyme d’autant de titres mondiaux. Les 31 autres nations ont pour seul ennemi à abattre la perle de Barcelone, Neymar et ses coéquipiers. Après avoir remporté à la maison l’an dernier la Coupe des Confédérations, Thiago Sylva, David Luiz, Dani Alves, Marcelo, Oscar, Willian, Fred… ont les épaules larges pour faire plaisir au peuple Auriverde et aller chercher la couronne mondiale pour la sixième fois de son histoire. Les garçons ont envie d’écrire leur propre histoire. Celle qui est là n’a été l’œuvre d’aucun des joueurs actuels. Sauf le sélectionneur Luis Felipe Scolari qui avait conduit, contre toute attente, la bande à Ronaldo à la victoire finale en Corée du Sud et Japon en 2002. En face, il faudra compter d’abord avec ce groupe A composé de la Croatie, du Mexique et du Cameroun. Plus la compétition va évoluer, plus l’envie sera grande pour les uns et les autres. La formation brésilienne va commencer après l’étape des groupes, qu’elle devrait normalement passer, à retrouver des mastodontes du football mondial, notamment, l’Espagne (championne en titre), l’Italie, l’Argentine, la France, l’Allemagne, la Hollande, l’Uruguay, la Colombie…Super favori de la compétition avec la Roja, le Brésil devra le prouver sur le terrain et ne pas donner raison aux sceptiques qui croient que le niveau de la formation est en chute libre depuis la Coupe des Confédérations jouée et gagnée à domicile. Les populations brésiliennes ne pardonneront pas aussi le gouffre financier de 11 milliards de dollars qu’a constitué toute l’organisation de la compétition.
Les pays africains aussi auront leur mot à dire dans cette compétition. L’objectif bien qu’étant individuel sera aussi collectif. Il faut faire mieux que toutes les autres éditions, c’est-à-dire, enfin briser la barre des quarts de finale atteints par le Cameroun en 1990 en Italie, le Sénégal en 2002 en Corée du Sud et au Japon et le Ghana en 2010 au pays de Nelson Mandela en Afrique du Sud. Les cinq nations que sont la Côte d’Ivoire, le Cameroun, le Ghana, l’Algérie et le Nigéria tiennent en main le destin de tout un continent. Les bureaux, les services, les marchés et les lieux publics vont se vider le temps des rencontres des ambassadeurs africains. Même s’il sera pénible à un représentant africain de se faufiler parmi les grands et aller chiper la couronne planétaire, il y a des possibilités pour créer la surprise,celle de coiffer au poteau un prétendu favori, battre une grande nation ou atteindre enfin les demies ou la finale. Les liens séculaires entre Africains et Brésiliens militent en leur faveur. Si par le passé, l’Afrique était peu considérée dans la distribution des récompenses dans cette compétition, l’heure semble avoir sonné pour que Didier Drogba, Andrew Ayew, Mikel Obi… posent leurs empreintes sur la compétition.
Un petit bémol tout de même a terni l’image de marque du Brésil. Les grèves, les actes de vandalisme et les vols à mains armées ne sont pas de nature à donner envie de danser la Samba tous les soirs au pays du football.
En tout cas, malgré tout, le ballon a commencé par rouler. Les équipes entrent déjà en compétition et l’objectif visé par tous est vivement le 13 juillet. La succession de l’Espagne est définitivement entamée et le compte à rebours est conjugué au passé. Que le meilleur gagne au nom du FAIR-PLAY !!!!