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Le Confrère de la Matinée N° 942 du 29/1/2014

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Gestion des inondations à Cotonou: La Municipalité soulage mais ne règle pas
Publié le vendredi 13 juin 2014   |  Le Confrère de la Matinée




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La population de Cotonou est confrontée chaque année, aux affres d’inondations. Elle sait qu’à chaque saison de pluie, elle doit vivre le calvaire des eaux stagnantes, des rues impraticables parfois englouties sous une épaisseur aquatique importante.

Pendant la pluie, toutes les maisons ne sont plus faciles d’accès. Même des services publics le sont, à notre désolation. Que font les autorités face à la souffrance généralisée des habitants ? Apparemment, elles font des efforts à grands renforts médiatiques. « Cotonou en Campagne Contre les inondations (3Ci) est la trouvaille. Cette opération qui démarre souvent avec le curage de caniveaux et le chargement de rues avec du sable de couleur jaune se révèle comme une mesure précaire. Tout cela est comme le disent les autorités municipales, « un service d’urgence » qui ne règle nullement la peine et les souffrances des populations.

L’énormité des désagréments fait disparaitre les efforts consentis. Les interventions d’autorité à l’allure électoraliste oblitèrent la qualité du travail fait. L’éparpillement et le saupoudrage qui sont de mise ne sauraient garantir la durabilité des réalisations. Une voie bien chargée se dégrade aussi vite qu’il pleut. L’insalubrité incommensurable est la cause du comblement des caniveaux.

Il faut plus de quatre cents milliards de francs pour arriver à bout du phénomène. L‘étude ayant révélé la chose est largement dépassée et il faudra l’actualiser.

Le vrai problème qui se pose à l’équipe municipale, ce n’est nullement la mobilisation d’un trait des milliards attendus pour faire face au fléau, c’est bien sûr le problème de choix, d’option et d’orientation des dépenses engagées pour faire ceci ou cela. En clair, il s’agit de l’inefficacité des dépenses publiques.

Mieux aurait fallu concentrer les efforts sur un front, un point pour espérer venir à bout des déboires d’une zone précise. Si on avait fait le choix de se mobiliser sur un pan du problème, il serait beaucoup plus facile aujourd’hui d’évaluer ce qui est fait. On aurait vu et apprécié la diminution des déconvenues qui se répandent partout, et dont il est difficile de dire jusqu’à quand on pourra véritablement sortir les habitants inondés du pétrin.

Une bonne programmation des interventions aurait permis de sortir au moins une partie de l’eau d’inondation. Les problèmes iraient de ce fait, en diminution.

Mais tel que les choses sont gérées actuellement, cela donne lieu à réfléchir sur la qualité des dépenses y afférentes. Les efforts étant dispersés sur la longueur des rues et la profondeur des eaux, il n’est pas possible de dire à cette allure qu’on pourra être à bout du phénomène.

Faire autre chose plutôt que la concentration des efforts sur un pan du phénomène est un leurre. Et l’on peut même soupçonner la mauvaise qualité des dépenses, l’inefficacité des choix faits par les autorités de la métropole.

F.M.

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