COTONOU - L'Union nationale des magistrats du Bénin (UNAMAB) proteste vivement contre une proposition de loi en étude au Parlement visant à retirer le droit de crise aux magistrats.
Selon un communiqué de l'UNAMAB, publié vendredi, le vote d'une telle loi violerait les dispositions de la Constitution béninoise qui stipule en son article 31 que "l'Etat reconnaît et garantit le droit de grève".
Après trois mois de grève sans négociations, l'UNAMAB, de concert avec le syndicat des travailleurs de l'administration judiciaire, a renoué avec un mouvement de grève de 72 heures par semaine depuis le 20 mai dernier, suite à un moratoire de deux mois et demi sans véritables discussions.
"Du 20 mai 2014 à ce jour, le gouvernement, respectueuse de sa tradition, n'a pas invité le Bureau exécutif de l'UNAMAB à une table de négociation.
En lieu et place d'un dialogue franc et sincère sur la correction des irrégularités contenues dans les différentes nominations et la sécurité des magistrats, c'est une proposition de loi visant à supprimer aux magistrats leur droits de grève qui se trouve en gestation", souligne le communiqué.