L’Afrique et son football seront encore à l’honneur ce lundi soir au Brésil dans les matchs de poules de la 20ème Coupe du monde de football. Le Nigeria et le Ghana seront les porte-flambeau d’un continent dont le bilan de la participation est jusque-là mitigé (une victoire et une défaite).
Avec le statut de champion d’Afrique en titre, le Nigeria porte une grande partie des espoirs du continent au pays de Pelé. Un sélectionneur (Stephen Keshi) rigoureux, un groupe homogène dans lequel, joueurs expatriés et ceux issus du championnat local sont tous logés à la même enseigne. Bref, le potentiel qui ne s’est forgé une réputation qu’il y a un an à la Can, a soif de s’éclore sur la planète football. Et cette 5ème participation à l’événement planétaire du football se veut un tremplin. Mais l’ambition nourrie est loin d’être démesurée : égaler sa performance dans l’épreuve (les huitièmes de finale comme en 1994 et en 1998). Stephen Keshi qui, contre toute attente a écarté le héros de la finale à la Can 2013, Sunday Mba, misera sur des garçons comme Vincent Enyeama, Victor Moses, Emmanuel Emenike, John Obi Mikel mais aussi et surtout le « revenant » Peter Odemwingie. Dans les rangs du technicien
nigérian, on compte « 19 champions d’Afrique ». Mais face à l’Iran ce soir, les Super Eagles doivent faire preuve de méfiance. Comme ce fut le cas lors de leurs trois premières participations à la compétition (ils n’ont jamais franchi le 1er tour), les Iraniens disent qu’ils sont là pour rendre fier leur pays. Un adversaire qui donc n’a rien à perdre. Keshi et ses poulains sont donc prévenus. De toutes les façons, leur longévité dans cette fête passe par un succès face à l’Iran ce soir.
Etats-Unis – Ghana aux allures de revanche
En terre africaine quatre ans plus tôt, le Ghana a frôlé l’exploit de la qualification aux demi-finales d’une Coupe du monde (étape jamais atteinte par un pays du continent). Et au nombre des obstacles franchis au pays de Nelson Mandela, figuraient les Etats-Unis (adversaires des Black Stars en huitièmes de finale). Aujourd’hui, le sort a voulu que ce soit leur rencontre inaugurale qui les oppose. Une opposition aux allures de revanche donc, surtout pour les Américains qui ruminent encore certainement leur élimination en huitièmes de finale par le Ghana, il y a quatre ans. D’ailleurs, ils ont un vécu beaucoup plus volumineux (5 participations) que celui du Ghana (3 participations). Mais une fois encore, le Ghana part à l’assaut du massif en or, avec une constellation de talents (Essien, Muntari, Badu, Boateng, les frères Ayew, Kwadwo), qui assurent une solidité en milieu et en défense. Le tendon d’achille, c’est une attaque
emmenée par l’énigmatique capitane Asamoah Gyan souvent peu efficace devant les buts adverses. L’environnement et l’état d’esprit du groupe dégagent la sérénité mais l’effectif sera orphelin du défenseur central Jerry Akaminko, blessé. A lui, il faut ajouter la fusée de l’attaque, Abdul Majeed Waris, incertain pour cause de blessure aussi. Sur le papier, les Etats-Unis restent l’adversaire le plus abordable dans un groupe où les autres compagnons ont noms le Portugal et l’Allemagne. Victoire impérative donc ce soir pour les Ghanéens.