Le président de la République a accueilli, vendredi 14 juin dernier, le grand navire Wafmax du groupe Maersk Lines au Port de Cotonou. Le navire a été baptisé Maersk Goura Cotonou par Chantal de Souza Yayi, marraine de l’événement.
Le Port de Cotonou prend sans doute une nouvelle dimension, avec l’accostage du navire de classe Wafmax du groupe Maersk Lines. L’événement a été célébré avec faste à travers une cérémonie de baptême dont Chantal Yayi, la Première dame était la marraine. Une manière de signer l’entrée du Port de Cotonou dans la cour des grands ! Samuel Batcho, directeur général du Port autonome de Cotonou soutient que l’arrivée de ce navire de dernière génération sur les côtes béninoises vient récompenser les investissements et réformes entrepris par le gouvernement pour améliorer les performances du Port de Cotonou. «Notre souhait est que les cérémonies du genre puissent se succéder avec les autres opérateurs pour accroître la capacité d’accueil et la compétitivité du Port de Cotonou», ajoute-t-il. Wafmax (West Africa Maximum) est la nouvelle génération de navire ajoutée à la flotte de porte-conteneurs du groupe danois, indique Gildas Tohouo Tohouo, directeur général de Maersk Bénin. Le navire mesure 249,1 mètres de long sur 37,4 mètres de large, 60,8 mètres de hauteur et 13,5 mètres de tirant d’eau. Sa capacité de charge est de 4.500 conteneurs équivalent à 20 pieds. «Si nous mettons les conteneurs bout en bout sur un train, il serait long de 28 km soit à peu près la distance entre Cotonou et Porto-Novo», illustre-t-il. Ce navire poursuit-il, est construit pour une meilleure performance environnementale, avec une réduction des émissions de Co2 par conteneur transporté de 30% par rapport à la moyenne de l’industrie sur le commerce Asie-Afrique.
Gaston Nougbodohoué, secrétaire général du groupe Maersk précise que l’arrivée de ce navire qui assure la liaison entre l’Afrique de l’Ouest et les Ports asiatiques a été rendue possible grâce aux investissements réalisés par le gouvernement pour accroître les capacités du Port de Cotonou. «Nous venons de passer d’une capacité de 2500 conteneurs au double. Et cette augmentation vient concrétiser le dépassement de 9 à 12 millions de tonnes de conteneurs par an au Port de Cotonou», se réjouit-il, témoignant qu’à force de volonté, il est possible d’aller loin dans les réformes. Martine Dossa, ministre de l’Economie maritime et des Infrastructures portuaires, rappelle que le Bénin doit en partie cet exploit grâce aux investissements réalisés par le programme américain du Millennium Challenge Account (MCA-Bénin). «Pour être compétitif, il faudra assurer les services de qualité et à moindre coût. L’arrivée de ces types de navires au Bénin permettra d’améliorer notre compétitivité, de réduire les coûts globaux sur les terminaux», rassure-t-elle. «Nous sommes connus comme un pays de transit, nous ne voulons pas rester en si bon chemin. Nous voulons faire de notre pays un pays de services et de négoce à forte valeur ajoutée », souligne le président de la République. Pour Boni Yayi, le baptême du navire qui se déroule, à quelques jours de la tenue à Paris de la Table ronde sur le financement du développement du Bénin devra contribuer au rayonnement du pays en Afrique et dans le monde. «Nous avons démarré, nous continuerons, nous ne lâcherons jamais», martèle le chef de l’Etat qui évoque la construction d’un second port en eau profonde au large de Sèmè-Podji. La marraine de l’événement, Chantal de Souza Yayi baptise le navire Maersk Goura Cotonou. Elle perçoit l’initiative comme un acte mémorable qui fait entrer la ville de Cotonou dans l’immortalité. «C’est une belle aventure et une opportunité pour vendre la destination Bénin au continent asiatique et capter les énormes opportunités de par le monde», conclut-elle.