Une délégation de la Banque mondiale a séjourné au Bénin du 30 mai au 13 juin pour faire une revue à mi-parcours du Projet d’urgence de gestion environnementale en milieu urbain (PUGEMU), apprécier les efforts faits par les communes bénéficiaires et les exhorter surtout à verser leurs contreparties. La synthèse de ladite mission, faite au ministre de l’Urbanisme, de l’Habitat et de l’Assainissement (MUHA), vendredi 13 juin dernier note ainsi des avancées significatives.
Poignées de mains, sourire… Ces signes de satisfaction affichés par le ministre de l’Urbanisme, de l’Habitat et de l’Assainissement (MUHA), Christian Sossouhounto et le spécialiste principal en Environnement, chef projet PUGEMU à la Banque mondiale, Africa Eshogba Olojoba à la fin de la séance de synthèse qu’ils ont tenue dans la soirée du vendredi 13 juin découlent des prouesses réalisées par le Bénin, dans le cadre dudit projet. La mission conduite par ce dernier a pu constater que «le projet ne souffre d’aucune insuffisance et que les activités se déroulent normalement conformément aux prévisions». Elle a aussi noté «avec satisfaction la mise en œuvre de toutes les recommandations de la dernière mission de supervision effectuée en novembre 2013». A 18 mois de la fin de cet important projet prévue pour le mois de décembre 2015, le bailleur de fonds que constitue la Banque mondiale a décidé de cette revue à mi-parcours pour faire le point de l’état d’avancement des cinq composantes ainsi que les aspects fudiciaires que sont la gestion financière, le décaissement, les passations des marchés et examiner le cadre de suivi-évaluation du projet.De cette visite, la délégation conduite par Africa Eshogba Olojoba repart toute satisfaite. Cette satisfaction trouve surtout son fondement dans le fait que le taux de décaissement estimé à 12% il y a peu, est passé désormais à 52%. A ce propos, le spécialiste principal en Environnement, chef projet PUGEMU à la Banque mondiale a surtout salué l’engagement personnel du ministre en charge de l’Urbanisme qui a pris sur lui la concrétisation du projet et qui suit de près son évolution. Ce niveau élevé de responsabilité, le ministre Christian Sossouhounto lui-même le justifie par l’importance du PUGEMU qui doit à terme, aider à régler les problèmes environnementaux et d’assainissement qui se posent dans les quatre communes bénéficiaires que sont Cotonou, Porto-Novo, Sèmè-Podji et Abomey-Calavi. Dans la seule ville de Cotonou, ce projet permettra de résoudre des problèmes d’inondation à Akogbato, Fidjrossè, Avotrou sans oublier les problèmes de stagnation d’eau sur les voies pavées de Cotonou.
Des recommandations
La première recommandation faite par la délégation du Dr Africa Eshogba Olojoba porte sur l’organisation dans les meilleurs délais de l’atelier de réflexion de haut niveau sur le modèle de financement de la filière de gestion des déchets. Cet atelier devra réunir les acteurs clés de la filière de gestion des déchets y compris les parlementaires, les responsables du ministère de l’Economie et des Finances, du Fonds national pour l’Environnement, etc. «La finalisation du processus de mise à disposition du site de construction de la décharge d’Abomey-Calavi pour la gestion des déchets», fait également partie desdites recommandations. Par ailleurs, les fonds de contrepartie des communes concernées par le PUGEMU sont toujours attendus pour permettre le déroulement normal dudit projet. Le chef de la délégation, face au ministre Christian Sossouhounto a beaucoup insisté sur cette dernière qui, si elle n’est pas satisfaite à temps, pourrait devenir une entrave au bon déroulement du PUGEMU. Mais il n’y a pas péril en la demeure, a apaisé le ministre qui a rassuré son hôte quant aux diligences faites par le gouvernement pour libérer sa propre contribution. La délégation s’est d’ailleurs entretenue avec les maires concernées pour obtenir d’eux la satisfaction dans un bref délai de cette doléance.
Trois milliards FCFA de suppléments
C’est une nouvelle qui réjouira particulièrement les habitants de la ville de Cotonou, et plus spécifiquement ceux de la cité Houéyiho qui n’ont que trop souffert des affres des inondations en saison pluvieuse. Dans le cadre du projet PUGEMU, un montant supplémentaire de trois milliards vient d’être octroyé au Bénin comme fonds additionnels. Cet appui servira prioritairement à solutionner les problèmes d’envahissement des eaux au quartier Houéyiho, par la mise en place d’infrastructures adaptées comme les collecteurs d’eau. JFM
