Moins d’une semaine encore et les candidats à l’examen du Certificat d’études primaires (CEP) plancheront dans les différentes épreuves qui leur seront soumises. A cinq jours du démarrage des épreuves, apprenants, enseignants et encadreurs à divers niveaux dans les établissements primaires publics comme privés, mettent les bouchées doubles pour assurer une totale réussite aux candidats. Mais du fait des mouvements de débrayage observés sur plusieurs mois, on pourrait bien craindre pour les apprenants du secteur public. A l’école primaire publique Sikè Sud A et Sikè Sud Nord, tout semble au point pour un examen sans anicroche.
Même si l’année scolaire 2013-2014 a été paralysée par des mouvements de grèves intempestives dans son déroulement, l’ambiance qui prévaut à quelques jours des examens de fin d’année, notamment le Certificat d’études primaires (CEP) augure apparemment de bonnes perspectives. Cette ambiance présage de la volonté des apprenants et des enseignants de donner le meilleur d’eux-mêmes pour de meilleurs résultats. En témoigne le dispositif mis en place à l’Ecole primaire publique Sikè Sud/groupe A et Sikè Nord/groupes A B C D. Dans ces établissements publics, l’organisation du CEP ne souffre d’aucune faille et les préparatifs vont bon train. On pouvait y voir une ambiance calme sur des visages sereins.Dans la matinée d’hier, à l’Ecole primaire publique Sikè-Sud/groupe A, toutes les conditions sont visiblement réunies pour un bon déroulement des épreuves dudit examen. A 10 heures 02, on pouvait voir des élèves dociles répondant aux questions de leur maître et aguerris pour affronter les épreuves. Dans cet établissement, l’heure était aux derniers réglages. Les révisions sont prisées pour rafraîchir la mémoire des écoliers.
Nous y avons surpris la correction de l’épreuve de l’expression écrite du CEP 2013 relative à un sujet sur la parité. Sur ce sujet, les apprenants donnaient des réponses sans hésitation aucune aux questions du maître Jules Adogbogbo. Dans cette classe, tous les programmes sont terminés et les cinq derniers jours sont réservés pour faire des mises au point. Bien que tout semble aller comme sur des roulettes dans cette école, on note quelques grincements de dents en ce qui concerne la prolongation de l’année scolaire. «A l’EPP Sikè Sud/groupe A, nous n’avons pas observé les mouvements de grève et sommes allés à l’école à plein temps. Avec les prolongations qui se jouent actuellement, les élèves se sentent vraiment fatigués», se plaint le directeur de l’école, Timoléon Gbaguidi. L’autre difficulté à laquelle, les enfants sont confrontés, constitue la saison pluvieuse. Les examens de fin d’année coïncident généralement avec la période des pluies. Ce qui n’épargne pas les candidats», a-t-il souligné.En dehors de ces préoccupations, l’organisation dans son ensemble est rassurante. Les principaux outils qui entrent en ligne de compte dans l’organisation de cet examen sont pratiquement apprêtés. La réception de la carte scolaire est déjà faite. Même assurance en ce qui concerne la préparation des cahiers de choix et le kit d’examen. Avec le sérieux qui a caractérisé le déroulement des activités pédagogiques dans cet établissement, son premier responsable envisage d’ores et déjà les 100% de réussite au CEP. A quelques encablures de cet établissement, se situent les groupes A B C D de l’EPP Sikè-Nord où l’atmosphère reste pratiquement la même. Ici aussi, les candidats n’attendent que la date du 23 juin prochain pour composer. Pour l’heure, les encadreurs revisitent les dernières notions avec les élèves et leur prodiguent les derniers conseils.
Dans cette école, les encadreurs sont à pied d’œuvre pour que le taux de réussite atteigne au moins les 90%. La préparation du Certificat d’études primaires a été une réussite depuis le début de l’année au niveau de ce groupe, étant donné que le temps n’a pas été consacré aux mouvements de grève. «Nous nous sommes sensibilisés en début d’année sur la nécessité de poursuivre le programme normal en faveur des enfants», a expliqué la directrice du groupe D, Mègnigbé Gbèwadé Dégli. Toutefois, se désole-t-elle, l’année scolaire 2013-2014 a été particulièrement différente de celles précédentes au regard du désintéressement qu’ont affiché les apprenants aux études. Cette situation qu’elle qualifie «d’inconscience», doublée de la non responsabilisation des parents quant au suivi de leurs enfants n’a pas permis d’obtenir un quelconque accompagnement des enseignants à l’œuvre éducative. Elle plaide pour des séances d’informations, de communication et de sensibilisation en faveur des parents, qu’elle considère comme des acteurs secondaires des établissements, afin que l’école béninoise ne perde pas ses valeurs.