Dans le cadre du projet « Appropriation par les OSC et la classe politique du Bénin de la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance », l’ONG ALCRER a organisé, hier mardi 17 juin, une conférence publique à l’université de Parakou. Cette séance animée par l’expert en gouvernance démocratique, Gilles Badet, a permis aux étudiants de mieux s’imprégner du droit à l’égalité pour une société juste et démocratique.
«Le droit à l’égalité devant la loi et à la protection égale par la loi comme condition préalable fondamentale pour une société juste et démocratique», c’est le thème de la conférence donnée par Dr Gilles Badet, expert en gouvernance démocratique au profit des étudiants de l’université de Parakou. Cette rencontre s’inscrit, à en croire François Awo, chargé de programme à l’ONG ALCRER, initiatrice de la rencontre, dans le cadre du projet «Appropriation par les OSC et la classe politique du Bénin de la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance». A cet effet, une série d’ateliers avait été organisée à l’intention des organisations de la Société civile (OSC), des universitaires, des partis politiques et des médias, a-t-il rappelé. L’organisation de la conférence au profit des étudiants vise à inscrire l’appropriation de ladite charte dans la durée avec la jeunesse, fer de lance du développement et relève de demain, a indiqué le représentant du président de l’ONG ALCRER.Dans son exposé, le communicateur Gilles Badet a insisté sur le mécanisme de suivi de la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance à travers laquelle les Etats parties s’engagent à renforcer l’adhésion au principe de l’Etat de droit fondé sur le respect de la suprématie de la Constitution et de l’ordre constitutionnel dans l’organisation politique des Etats parties et surtout à respecter les principes démocratiques et les droits de l’homme, à lutter contre toutes formes de discriminations. De manière précise, renchérit le conférencier, les Etats s’engagent à prendre des mesures législatives et administratives pour garantir les droits des femmes, des minorités ethniques, des migrants et des personnes vivant avec handicap, des réfugiés, des personnes déplacées et de tout autre groupe social marginalisé et vulnérable. Ainsi donc, la Charte de l’Union africaine prévoit aussi que les Etats doivent promouvoir l’équilibre homme et femme ainsi que l’égalité dans les processus de gouvernance et de développement, a-t-il ajouté. A cet effet, a précisé le communicateur, l’Etat a l’obligation de promouvoir la tenue régulière d’élections transparentes, libres et justes afin d’institutionnaliser une autorité et un gouvernement légitimes ainsi que les changements démocratiques de gouvernement, d’interdire, rejeter et condamner tout changement anticonstitutionnel de gouvernement comme étant une menace grave à la stabilité, à la paix, à la sécurité et au développement. De même, «Les Etats membres veilleront à la protection des droits des enfants et garantiront en particulier leur accès à l’éducation de base. Et ils conviendront des règles à adopter pour l’encadrement et la promotion de la jeunesse», a souligné Gilles Badet.Après le campus de Parakou, l’ONG ALCRER devrait s’entretenir avec les élèves de Parakou puis de Natitingou à travers d’autres thèmes relatifs au contenu de la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance.