Mamadou Sikirou, ancien sociétaire des Ecureuils : «La prestation des équipes africaines laisse à désirer» #aCotonou

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Mamadou Sikirou, ancien sociétaire des Ecureuils : «La prestation des équipes africaines laisse à désirer»

Publié le jeudi 19 juin 2014 | La Nation

© aCotonou.com par Atapointe
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Ancien sociétaire des Ecureuils et de l’équipe de football des Forces armées du Bénin, Mamadou Sikirou, capitaine de l’Armée à la retraite et passionné de football, se prononce ici sur la participation des représentants de l’Afrique à la Coupe du monde qui se joue actuellement au Brésil.

Propos recueillis par Sabin LOUMEDJINON

La Nation : Vous suivez la Coupe du monde depuis quelques jours, au Brésil. Quelles sont vos impressions sur la participation des équipes africaines?
Mamadou Sikirou: Pour cette 20è édition de la phase finale de la Coupe du monde qui se déroule au Brésil, je dirai que les équipes africaines font de leur mieux. Seulement, ce qui se passe sur le terrain laisse à désirer, dans la mesure où, aucune d’elles n’a jusque-là convaincu vraiment. Et si on allait équipe par équipe
Pour ce qui concerne le Cameroun, chacun de nous a vu lors de son premier match que l’équipe a joué en dessous de sa capacité habituelle. On n’a pas remarqué cette hargne de vaincre qui caractérise cette équipe dans les grandes joutes. Chacun a voulu s’exhiber. Résultat, les Lions sont passés à côté. On sent même que certaines formations africaines n’ont pas la fraîcheur physique. C’est le cas de l’équipe ivoirienne. Là par exemple, cette équipe a beaucoup péché au niveau de son axe central et de son milieu de terrain. C’est vrai qu’au coup de sifflet final les Ivoiriens ont gagné leur première rencontre, mais je ne vois aucune assurance dans cette équipe ivoirienne. Car à vaincre sans péril on triomphe sans gloire dit-on. Il reste beaucoup à dire au niveau du collectif de cette équipe.En ce qui concerne le Nigeria, j’ai cru que cette formation championne d’Afrique, de surcroit, allait faire forte sensation. Mais j’ai été déçu par sa prestation en demi-teinte. Je ne comprends pas comment une équipe championne en titre venue à une phase finale de Coupe du monde avec l'effectif qui a gagné la CAN, il y a seulement quelques mois, puisse se comporter ainsi face à une équipe iranienne très motivée. Ce qu’ils ont présenté comme prestation est approximatif. Si les Super Eagles veulent aller loin dans cette compétition, ils doivent revoir leur copie, se prendre davantage au sérieux, et s’appliquer pour se faire plaisir et satisfaire leurs supporters.Quant au Ghana, il a bien joué. Mais au dernier moment, les Black stars se sont laissés piéger par une équipe des Etats-Unis revancharde qui a vaincu le signe indien. C’est sûr que c’est le but matinal encaissé qui a traumatisé cette formation qui a, disons-le, montré un fond de jeu, mais a péché beaucoup parce que n’ayant pas su conserver le score après l’égalisation. Le cas Algérien est autre. Voilà une formation qui n’a pas marqué de but à une phase finale depuis plusieurs éditions. Cette fois-ci, ils ont eu l’occasion qui est venue très tôt dans cette rencontre qualifiée de difficile. Et contre toute attente, les poulains de Vahid Halilhodzic sont entrés dans une logique: celle de jouer à la défensive. C’est un choix qui s’est révélé par la suite non- payant. Les Belges qui ont compris l’astuce ont procédé à deux changements en faisant entrer certains de leurs jokers laissés à la touche qui ont fait la différence.
Mais quelles sont les qualités que vous avez remarquées chez ces formations ?
Je peux dire qu’il y a quelques individualités au sein de ces équipes. Je veux nommer pêle- mêle, Gervhino, l’auteur du but contre le Japon. Pour ce qui concerne le Nigeria, son coach se doit de reprendre ses éléments en mains leur doper le moral et les pousser à jouer plus libre.Au total, je dirai qu’au niveau du collectif, la remarque à faire est que la plupart des équipes africaines ont un mal en commun: la perte de la bataille du milieu de terrain. Je me demande si ce n’est pas un signe de fatigue ou un manque de cohésion entre l’attaque et la défense.Pour les prochains matches les différents entraîneurs doivent revoir leurs systèmes de jeu et les automatismes. Le ballon est rond pour tout le monde . Il suffit d’y croire et tout est possible.
Les perspectives maintenant
(Froncement de sourcils). Avec ce que nous voyons, il y a la Côte d’Ivoire qui pourra faire quelque chose. Mais à la seule condition que les Eléphants fassent un match nul contre la Colombie à leur prochaine sortie. Mais attention le football latino-américain est un football rigoureux. C’est d’ailleurs ce qui me fait croire que le trophée cette année pourra bien aller en Amérique latine.
Votre mot de fin
Je souhaite qu’une équipe africaine soit au moins au second tour de ce tournoi.

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