La rencontre entre la délégation béninoise, conduite par le chef de l’Etat Boni Yari, et les partenaires financiers à Paris, tire à sa fin. Dans la phase de cette dernière ligne droite, il est prévu un échange entre l’équipe menée par le Président béninois et la diaspora en vue d’approfondir les questions portant sur le développement du Bénin.
Loin de réjouir les citoyens, cette levée de fonds est critiquée par de nombreux acteurs de la vie publique, notamment le patronat qui accorde peu de crédit aux bonnes intentions du gouvernement qu’il taxe de corrompu et de rebelle à la loi.
Bien que sur le banc des accusés, le gouvernement ne s’avoue pas vaincu. Il s’est expliqué, par la voix du chef d’Etat du Bénin, devant la presse, sur l’importance que revêt la tenue de cette table ronde.
Elle permettra de répondre au mieux aux besoins suscités par les secteurs clés de l’économie nationale, à savoir l’énergie, les infrastructures, la santé, le tourisme et l’agriculture qui occupe 70% de la population, et contribue pour près de 36% au PIB en générant 88% des recettes d’exportation. « Pourtant, le secteur agricole ne reçoit en moyenne que 7% du budget public et moins de 2% des crédits bancaires déclarés », a souligné une source proche de la délégation béninoise à Paris.
Les agriculteurs doivent compter sur leurs propres ressources, généralement très limitées, pour assurer le financement de multiples activités de leurs exploitations. Quant aux crédits bancaires, ils sont inadaptés aux besoins de ce secteur pour des raisons diverses ,en particulier des garanties exigées pour y avoir accès.
A quelques heures de la fin de la table ronde organisée à Paris, le Bénin se dit satisfait des engagements de financement pris par ses partenaires.