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Entretien exclusif / L’artiste Miss Espoir dit tout sur sa vie: « J’ai une relation compliquée avec mon conjoint»
Publié le mercredi 8 mai 2013   |  L`événement Précis


Miss
© L`événement Précis par DR
Miss Espoir artiste-chanteuse béninoise


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L’artiste-chanteuse béninoise, Miss Espoir lève un coin de voile sur sa vie. Que de révélations ! Dans cet entretien exclusif, la vedette parle également de sa carrière. Une carrière qu’elle a aussi embrassée par hasard.

L’Evénement Précis : Les Béninois vous connaissaient sous le nom d’artiste « Espoir ». Mais, depuis quelque temps, vous y avez ajouté « Miss ». Comment le justifiez-vous ?

Miss Espoir : En réalité, il n’y a pas un code particulier à cela. J’ai ajouté « Miss » juste parce que quand les amis veulent m’appeler, ils disent simplement « Miss » au lieu de dire Espoir. Pour faire le jeu avec eux, j’ai dû donc ajouter Miss à Espoir.

Comment Miss Espoir est-elle venue à la musique ?
Je dirai plutôt que la musique est venue à moi et ce, à travers beaucoup de situations, d’événements qui me sont arrivés. (Elle baisse la tête un moment, puis poursuit) : l’histoire est très longue. Je dirai que j’aime bien chanter, voilà.

Racontez-nous juste un pan de cette longue histoire
(Elle sourit légèrement et raconte) : Ça a commencé lorsque j’étais à Avrankou, où mes deux grandes sœurs chantaient. L’une était dans une chorale, l’autre à l’école. Un jour, c’est celle qui est à l’école qui est partie me voir pour me demander de venir faire avec elle une interprétation. Alors elle et moi plus une de ses amis, avons commencé. Et comme cela j’ai pris le micro pour la première fois. C’était là, ma toute première expérience.

Ça remonte à quelle année ?
Ça fait longtemps. ça fait déjà vingt ans.

Vous aviez quel âge en ce moment ?
(Elle me foudroie de regard et répond sèchement) : Je ne peux pas dire mon âge. Je suis désolée. Je n’ai pas envie de donner mon âge.

C’était sur quelle scène ?
C’était dans une des salles des fêtes d’Avrankou.

En tant qu’élève ?
Oui. En quelque sorte.

Comment en quelque sorte ?
En fait, je n’allais plus à l’école. C’est ma grande sœur qui allait à l’école. Donc, je suis partie chanter pour l’école de ma grande sœur.

Vous pouvez vous souvenir de la chanson que vous avez chantée pour la première fois ?
C’est du Zouk, mais le titre, je ne m’en souviens pas trop. Et même si je fredonne, ce n’est pas dans notre langue maternelle. Donc, il y aura des difficultés à savoir si ce qu’on chantait est la vraie parole ou pas.

Quelle a été l’impression du public en ce moment ?
Il a été content. J’ai même fait tomber mon micro. En tout cas, on s’est bien amusé.

Votre sœur aînée est-elle aussi devenue par la suite artiste-chanteuse comme vous ?
Ah non. Elle a laissé tomber et moi j’ai continué.

Après cette première expérience, quelle a été la suite ?
Après cette expérience avec ma grande sœur, j’ai découvert la star nationale, « Vivi l’internationale ». J’allais souvent chez elle. Elle chantait devant moi. Elle me poussait à chanter aussi, donc elle m’a aidé un peu vocalement. Après, je suis venue à Cotonou où j’ai découvert le promoteur culturel, André Quenum. Et là c’est une connaissance qui m’a fait rencontrer André et lui m’avait embauché comme sa secrétaire dans le studio. Avant que les artistes ne viennent, je veux dire, ses clients, il teste les micros en me demandant de chanter. Après, il m’a écrit une chanson que j’ai chantée et nous avons enregistré. Par la suite, il m’a donné l’opportunité d’interpréter une de ses chansons, « Mayio », qui m’a fait connaitre.

Dites-nous, votre découverte avec André remonte à quelle année ?
C’est dans les années 1999.

C’était à Cotonou ?
Oui à Cotonou, précisément à Gbégamey.

Vous étiez embauchée comme la secrétaire de feu André. Comment la collaboration s’est-elle passée ?
Au moment où j’étais venue à Cotonou, j’étais sans domicile fixe. Donc, c’était avec un grand cœur qu’André avait engagé une SDF en tant que secrétaire. Je n’ai fait que la dactylographie. Je ne connaissais rien de l’informatique. Et comme il m’avait engagé comme informaticienne, il demandait à son beau-frère de m’aider sur l’ordinateur à me perfectionner. Et les soirs, pour dormir, quand tous les artistes quittent le studio, moi je me couche par terre dans le studio, et le matin je me lave chez ses frères.

Qu’est-ce qui vous a pris, en tant que jeune fille de l’époque, de débarquer à Cotonou sans avoir un domicile fixe ?
J’ai compris que chez moi, les parents ne misaient pas trop sur moi. Ils misaient plus sur les autres enfants. Alors que la façon dont je voyais mon avenir, je ne me voyais pas être une femme de ménage, une femme quelconque. Je savais depuis mon enfance que mon nom fera partie des noms de ceux qui vont contribuer au développement de ce pays. Du coup, avec ça, je me suis dit qu’au village, je risque de me taper un cultivateur et avoir dix enfants et même nourrir mon bébé en lui envoyant les seins par derrière. Je ne me voyais pas faire ça. Et aussi en tant qu’handicapée, je ne voulais pas que les gens me regardent avec pitié. Quand ils doivent me voir, qu’ils ne voient pas mon handicap, mais plutôt une femme extraordinaire, une femme qui milite pour son pays. Et j’ai toujours souhaité qu’un jour, qu’un boulevard de mon pays porte mon nom. Donc, il fallait me sauver du village, que je quitte mes parents et que je vienne à Cotonou.

Quelle a été la réaction des parents à l’époque ?
Maman n’a rien dit. Je n’étais pas son seul enfant et déjà ce n’était pas évident pour elle de joindre les deux bouts pour nous nourrir. Elle ne s’y était pas opposée.

Et papa ?
Papa, lui n’était plus avec nous. Il était dans son monde et nous aussi nous étions dans le nôtre. Son avis ne comptait pas dans ma vie. On n’a jamais partagé un moment où il a vraiment décidé quelque chose pour moi. Et je me suis vraiment vengée avant qu’il ne quitte ce monde. Au moment où il vivait encore, j’allais le voir, je l’emmerdais, je le taquinais. Je ne l’ai jamais insulté. Mais quand il était dans son canapé, j’étais capable de le faire lever pour m’asseoir à sa place, par exemple, ou quand il regarde une chaine de télévision, je suis capable de lui faire changer de chaîne pour regarder mon feuilleton ou d’autres choses. J’étais juste une enfant capricieuse qui essayait à sa manière de tout faire pour s’inscrire, un temps soit peu, dans le cœur de quelqu’un et vice versa. Je ne savais même pas qu’il allait partir de si tôt. Sinon, il ne faisait même pas partie de ma vie.

On peut donc dire que c’est André Quenum qui vous a donné la chance de réussir
Oui c’est André qui m’a donné ma chance puisque s’il ne m’avait pas donné sa chanson ‘’Kinklinmadjomidoo’’(Ne m’abandonnes pas, s’il te plait), je ne serais pas connue aujourd’hui. Franchement, c’est lui. Ma vraie carrière a commencé après que je l’ai rencontré.

En quelle année cet album a-t-il été mis sur le marché ?
J’ai fait le single en 2004 et l’album est sorti en 2005.

Par la suite, quelles ont été les autres étapes de votre carrière ?
Après que l’album a été lancé, il y a un morceau qui a attiré le public béninois. C’est ‘’Maman dagbé’’ et cela m’a davantage poussé.

Quel était le nom de baptême de cet album ?
‘’Bouger’’.
Après ‘’Bouger’’, Miss Espoir a sorti quoi d’autres ?
Après cet album, trois ou quatre ans après, j’ai sorti ‘’Parfum chocolats’’.

Parlez-nous-en
C’était sentimental. Je suis rentrée au studio au moment où je venais de perdre ma maman et je venais d’avoir une grosse déception d’amour. Du coup, je suis rentrée au studio pour survivre, pour ne pas tomber dans la dépression. Parce que c’était deux personnes très importantes qui sortaient de ma vie. Alors, lorsque j’étais rentrée au studio, c’est ce que ça a donné.

On vous a même vu pleurer dans cet album ?
Oui, j’ai pleuré dans le morceau ‘’Mes erreurs’’ parce que je dois tourner le clip avec un réalisateur et vous connaissez bien les réalisateurs. Ils poussent les gens à aller au-delà de leurs attentes. Il m’a demandé de pleurer et il s’est arrangé pour que je pleure. Si c’était moi seul qui allais réaliser ce clip, je n’allais jamais pleurer parce qu’on n’est pas obligée de demander pardon à son mari en pleurant. On peut demander pardon à son mari en le séduisant, en faisant des yeux doux. Quand tu demandes pardon à ton homme en pleurant, il ne revient jamais, au contraire, ça lui fait pousser des ailes.

Ça fait deux albums déjà. Quelle a été la suite ?
Quand l’album est sorti, le producteur a disparu, alors que c’est lui qui devrait assurer la promotion puisque c’était un contrat que nous avons signé et il avait le plein pouvoir sur l’album. Du coup, ça a fait que je suis restée là à tourner en rond pendant des années.

C’était André Quenum ?
Non, ce n’était pas André. En fait, André Quenum ne m’a jamais produit. Il m’a juste laissé sa chanson. Il n’a jamais été mon producteur. Je n’ai pas envie de dire son nom. Sinon les gens qui liront l’interview feront un rapport entre qui ont produit le premier et le deuxième album. Donc, il n’était plus au pays et ça a fait trainer les choses jusqu’en 2010 où j’ai trouvé mon manageur, Cédric. Et quand il est rentré dans ma vie, ma carrière a repris encore de plus belle et j’ai encore commencé par avoir de belles idées. Et depuis 2010, j’ai fait trois singles. Un pour les enfants qui comprennent ce que c’est que la poliomyélite. Un autre single pour rendre hommage aux parents défunts et le troisième pour les couples qui veulent se marier. Ensuite en décembre 2010, je me suis lancée dans mon projet « Cœur d’or « où j’ai décidé d’offrir un concert aux prisonniers. En septembre 2011, juste après les élections, j’ai offert un concert live aux forces armées, à l’état major pour leur dire merci pour avoir œuvré pour la paix. En Novembre, j’ai également offert un concert aux malades mentaux à Jacquot. En décembre, j’ai, par ailleurs, donné un autre concert pour collectionner des vivres aux orphelins. Et en 2012, j’ai fait la deuxième édition de « Cœur d’or » puis je prépare la troisième édition.

En gros, vous avez combien d’album à votre compteur ?
J’ai deux albums à mon actif et le troisième est en préparation.

Alors, le troisième album est constitué de quoi réellement ?
C’est beaucoup plus le sentimental. Ça parlera beaucoup d’amour, vie de couple.

Avec votre permission, nous allons nous intéresser davantage à votre vie privée. Vous aviez précédemment affirmé que vous avez quitté vos parents pour venir à Cotonou sans avoir une idée de là où vous allez dormir. Etait-ce à l’occasion d’une dispute avec eux ?
Je souligne que c’est compte tenu d’un certain nombre d’observations. Tel que je vivais à la maison, personne ne me prenait au sérieux. J’ai vu que mes parents misaient plus sur les autres enfants que sur moi. Si je ne bougeais pas, je vais tout le temps rester là, je vais demeurer l’handicapée à qui on ira toujours acheter du ‘’abobo’’ (du haricot cuit en fongbé). Alors, pour éviter une telle situation, j’ai dit quelque chose à mes aînés : « vous serez là et je serai la première à nourrir et à vêtir notre mère ». Donc, il fallait que je quitte la maison pour atteindre cet objectif. C’était pour moi un défi à relever. Donc, en venant à Cotonou, ma maman avait compris que c’était pour un objectif bien déterminé.

Quelles relations aviez-vous pu entretenir avec vos parents alors à l’époque après les avoir quittés ?
Ça n’a pas changé. J’ai eu la chance d’avoir une maman extraordinaire. Elle n’est pas là pour nous acculer, mais elle nous encourage plutôt dans nos initiatives. Si ce n’est pas que tu as quitté le domicile pour la petite ou la grande délinquance, c’est-à-dire le vol, la prostitution et autres fléaux, si c’est simplement pour aller travailler, elle n’a de problème avec personne, elle t’encourage. Et moi aussi, de mon côté, j’ai toujours lutté pour qu’elle se rende à l’évidence de la qualité d’enfant qu’elle a. Enfin, ça s’est très bien passé. C’était ma confidente, ma meilleure amie. C’est vrai qu’il arrive qu’on passe parfois des moments de troubles. J’étais, d’ailleurs, l’enfant qu’elle a le plus frappé parmi ses enfants. Mais, cela n’a rien détruit. C’était ma moitié, ma maman.

Combien de frères et sœurs avez-vous ?
Je suis née dans une famille polygame. Du côté de papa, j’ai seize (16) frères et sœurs et du côté de maman j’en ai six (06).

Vous, vous occupez quelle position dans ce beau monde-là ?
(Elle me regarde un moment avec un air attristé puis répond) : Mon frère, c’est compliqué. Je ne veux pas rentrer dans cette histoire là. Je sais que je fais partie des enfants de mon papa Yaovi Ahamada et de ma maman Joséphine Noukpo.

Après le décès de votre maman, quelles sont vos relations avec vos autres frères et sœurs ?
Du côté de maman, je suis très attachée à ma grande sœur et également à mes trois jeunes frères.

A vous écouter, on a la nette impression que vous êtes une femme émotive. Parlez-nous de cette déception qui vous a si tant marqué.
La déception est venue le jour où ma maman m’annonçait qu’elle est atteinte d’un cancer de poumon et que je n’ai pu rien faire et qu’elle soit partie. C’est donc après le décès de ma mère que je suis devenue très émotive. Je ne supporte pas qu’elle ne soit plus parmi nous.

Que dites-vous alors de vos déceptions amoureuses ?
(Elle me fixe et marque sa gène par rapport à ma curiosité avant de répondre sèchement) : Non, pourquoi veux-tu que je parle de ma déception amoureuse ?

C’est parce que c’est aussi intéressant.
Tout ce que je peux dire, c’est que ma déception amoureuse est arrivée parce que j’ai perdu ma maman. Si elle était encore là, personne ne pouvait me décevoir. Car, j’avais tout son amour. Mais, comme ça n’arrive pas qu’aux autres, ça m’est arrivé et voilà. Je me réserve de rentrer dans les détails.

Alors quelle est aujourd’hui la situation matrimoniale de Miss Espoir ?
Depuis un bon moment, je vois quelqu’un. Et c’est la relation la plus compliquée que je n’ai jamais eu de toute ma vie. Mais j’aime tellement cet homme, je suis tellement attachée à lui que je ne sais pas où on va, mais bon… rien de ce qui se passe ne me plait. Mais mon cœur bat toujours pour lui et je lui dois amour, respect et fidélité.

Vivez-vous ensemble ?
Je dirai oui, mais entre guillemets.

Est-ce que c’est parce que vous êtes artiste que les choses sont si compliquées comme vous le dites ?
Non, ça n’a rien à voir avec ma carrière, même si parfois, il me signale qu’il y a aussi cet aspect des choses. Je ne veux pas rentrer dans les détails. Je vous dis que je suis dans une relation super compliquée et que malgré tout ce qui se passe, je n’arrive pas à le quitter.

Qu’est-ce qui vous a négativement marqué dans votre vie ?
Je répondrai que c’est la mort de ma mère.

On vous entend très peu parler de votre père. Quel problème y a-t-il entre vous ?
C’est un homme extraordinaire. Mais, je n’ai jamais vécu avec lui. Au moment où j’étais malade, je ne l’ai jamais vu à mon chevet. La personne avec qui j’ai partagé mes plus grands moments, c’est ma mère. On n’a pas eu un problème particulier. Mon papa, c’est l’homme de ma vie et j’ai eu à le lui signifier avant sa mort. Mais, j’ai eu plus de beaux souvenirs avec ma maman qu’avec lui.

Depuis quand est-il mort?
Depuis 2002. Il était l’ancien gardien de but de l’équipe de football « Les Dragons de l’Ouémé ». C’est un homme connu.

Alors qu’est-ce qui vous a positivement marqué ?
Ce qui me permet de tenir le coup actuellement, c’est quand je vois le sourire de ces malades mentaux, prisonniers et orphelins. A chaque fois, je vais à leur rencontre pour leur offrir des concerts. Ça me permet de garder le cap même quand je suis déprimée.

Beaucoup de femmes trouvent que vous vous habillez toujours de façon séduisante. Des secrets à partager avec elles ?
A vrai dire, je ne sais pas quoi répondre. Je n’ai rien pour et je ne fait rien pour. Pour mon homme, je suis la femme la plus sauvage. Quand vous lui posez la question, c’est ce qu’il va vous répondre. Je ne fais rien exprès pour séduire. Je suis comme cela, je suis spontanée. Je suis prête à casser la bouteille sur ta tête si on m’énerve. De la même façon, je suis prête à te prendre dans mes bras, à te cajoler, te faire des bisous si tu as pété un câble. Ce que je fais, c’est que je me lave, je prends soin de mes parties intimes et je brosse les dents tous les matins comme tout le monde.

Avez-vous souvent les appréciations de votre amoureux ?
Il est très dingue de moi. C’est pourquoi malgré tout ce qui se passe, il est encore là. Il fait tout pour que je garde tout le temps mon sourire et c’est surtout mon côté spontané qu’il aime.

Depuis quand vous avez commencé par vivre cet amour qui vous passionne tant ?
Cette relation a déjà duré trois (03) ans quelques mois.

Avez-vous encore des projets d’avoir d’enfants ?
J’en rêve. Si mon histoire n’était pas compliquée avec lui, j’ai tellement envie de lui faire un bébé. J’ai envie de porter son bébé dans mon ventre. Mais, notre histoire est tellement compliquée que je n’ai pas envie de souffrir de nouveau. Mais je l’aime trop. Je ferai n’importe quoi pour lui donner un bébé.

Est-il un aussi un artiste ?
Non, il n’est pas du domaine.

Et comment la rencontre a-t-elle été faite ?

C’était mon meilleur ami. Trois ans à peu près, il m’a regardé comme jamais il ne m’avait auparavant regardée. C’est de là que j’ai déduit qu’il y a du nouveau. J’ai compris qu’il était amoureux. Il a pris ma main et ce n’était pas comme avant. Il m’a déclaré son amour et je l’ai embrassé et mutuellement il m’a également embrassé comme on ne me l’a jamais fait.

Après le décès de votre amie Zouley, on vous a vu exprimer un certain ressentiment, un certain dégoût de la vie ?

(Elle affiche son étonnement et répond sans détour) : Dégoutée de la vie ? Ah non, je n’ai jamais été dégoûtée de la vie. Je suis plutôt dégoutée par le comportement de certains artistes. Je trouve que dans notre milieu, chacun est dans son coin en fait. Si on était vraiment unis, elle n’allait pas mourir toute seule et c’est trois jours après qu’on découvrira son corps. On est individuel et j’en suis dégoûtée.

Mais, vous avez quand même exprimé un ressentiment où vous auriez même dit que vous pourriez suivre ses traces ?

Nous avons donc l’assurance que Miss Espoir aime la vie ?
Je n’aime pas la vie mais je fais avec la vie. Je suis déjà née, j’ai, comme tout le monde, des envies, des projets donc la lutte continue.

Que dites-vous en conclusion ?

J’ai tellement envie de rencontrer certaines personnalités du pays, je ne veux pas citer de noms, je suis désolée. Je crois qu’elles se reconnaîtront à travers cette interview. Quand elles l’auront lue, qu’elles essayent de m’appeler pour savoir si c’est d’elles qu’il s’agit parce que lorsqu’on les voit, on a l’impression qu’elles ne sont pas heureuses. Donc, j’ai envie d’aller les voir pour les égayer, ne serait-ce qu’à travers un gala, pour leur dire que je les aime, histoire d’adoucir un peu leurs douleurs.

Entretien réalisé par Donatien GBAGUIDI

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