Le chercheur en droit, Thomas Toulassi Essowé a formulé un recours contre la désignation par l’Assemblée nationale de Félix Adimi, maire de Savè et repris de justice, selon lui, à la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (Haac). Selon le requérant, M. Adimi ne remplit pas les conditions pour siéger à la Haac. Il a indiqué, dans son recours, que le maire de Savè ne jouit pas de ses droits civils et politique tel que le prévoit l’article 15 de la loi organique de la Haac
. Dans son développement, M. Essowé a démontré que Félix Adimi a été mis en accusation puis écroué à la prison civile d’Abomey pour détournement de deniers publics sur les fonds de la recette perception de Savè. Il a souligné que ledit maire a été mis en liberté conditionnelle un mois après sa détention après avoir payé une caution. « Un repris de justice peut-il siéger au sein des institutions de la République ? C’est ce questionnement qui m’inspire à saisir votre Haute juridiction aux fins d’investiguer et faire constater, si besoin en est, qu’étant en liberté conditionnelle, donc provisoire, après les démêlés judiciaires qu’il a connus dans la période de mars à avril 2010 dans une affaire de détournement de deniers publics de la recette communale de Savè, le maire Adimi Chabi Félix personnellement accusé à l’époque des faits par huit des conseillers communaux de la ville, d’avoir fait de décaissement illégal de deniers publics et déposé à la prison civile d’Abomey par le juge d’instruction en charge du dossier au tribunal de première instance d’Abomey puis libéré sous caution dans cette affaire de mauvaise gestion, ne peut pas siéger avec cette affaire à son sujet, à moins que ce dossier soit déjà vidé… », a-t-il indiqué. Lire ci-dessous, l’intégralité du recours.