Les populations de la ville de Porto-Novo peuvent désormais circuler librement sur les trottoirs et les abords des voies, sans courir le risque d’accident de circulation. La traque des forces de l’ordre a commencé depuis environ deux mois, rendant la ville propre.
Dans le cadre du renforcement de la lutte contre les chargements et déchargements hors parcs, le Commissariat central de la ville de Porto-Novo, en collaboration avec la Mairie, a décidé de mener une traque contre les conducteurs indélicats qui ont l’habitude de garer leurs voitures sur les trottoirs et abords des voies sans crainte et sans aucune raison valable.
Tous les jours, au niveau de Saint Pierre Paul, Catchi, Adjarra Docodji, Carrefour Nadjo, en face de l’hôtel Beau Rivage, Carrefour Ouando, les éléments de la Police et de la gendarmerie, ne cessent d’interpeller les véhicules hors parcs. Les contrevenants sont frappés d’amendes forfaitaires et fourrières. Les montants varient entre 3 000 FCfa par jour, pour les véhicules 5 places et 4 000 FCfa par jour pour les véhicules 9 places et les bâchés.
Tout est parti des plaintes successives des passagers qui prennent les occasions aux abords des voies. Ils perdent régulièrement leurs colis. Mieux, plusieurs cas d’accidents sont enregistrés et les causes sont liées à ces chargements hors parcs.
Mais en réalité, qu’est ce qui est à la base des chargements et déchargements hors parcs ? Pour Jacques Koussihouèdé, chauffeur de taxi Porto-Novo/ Cotonou, rencontré sur la gare routière de Déguè-gare, il faut attendre plusieurs heures avant de trouver les clients sur les parcs automobiles de la ville de Porto- Novo : « Nous faisons un travail payé par semaine ; alors, nous devons tout faire pour réunir le montant nécessaire avant la fin de la semaine. Si on gare nos véhicules aux abords des voies, on ne met pas assez de temps pour trouver de clients. Ce sont d’ailleurs eux qui nous attendent », a laissé entendre celui-ci.
Un autre chauffeur rencontré sur le parc d’Adjarra Docodji, donnera les mêmes raisons d’inactivité.
L’importance des gares routières
« S’installer sur les gares routières évite les risques d’accidents pour les usagers et les transporteurs », a confié l’ancien conseiller municipal, Kiki Savi Joseph dit « Fagbohou », gestionnaire de la gare routière de Déguè-gare. Ainsi, les parcs automobiles de la ville à savoir, Dangbéklounon, Déguè-gare, Djarra Docodji, Ouando, ont repris du service. Seulement, il y a encore des résistances sur certains parcs automobiles. C’est le cas, par exemple du parc de Ouando où l’accès est très pénible.
Des balises disposées çà et là, ne permettent pas aux véhicules de circuler librement. Une fois sur le parc, le stationnement est difficile. Sur les gares routières, tous les véhicules sont recensés par jour et dès qu’une perte de colis se produit, on sait à qui s’en prendre.
Selon le directeur départemental de la police, la réorganisation du transport dans la ville était importante afin de sécuriser les personnes et les biens. « L’interdiction des hors- parcs évite surtout les risques d’accidents aux abords de nos voies. Cela évite également les cas de vol dont nous sommes pour la plupart du temps saisi. Alors, nous entendons intensifier nos actions pour que la ville soit définitivement propre », a précisé Sévérin Ogouchoro, le Ddpn.
