Dans le cadre des festivités commémoratives des 20 ans d'existence de la cour constitutionnelle du Bénin, un colloque international est ouvert depuis hier à l'hôtel de la plage Azalai avec une pléiade de représentants des cours constitutionnelles des autres pays de l'Afrique. Une cérémonie qui s'est déroulée sous le haut parrainage du chef de l'Etat.
La cour constitutionnelle du Bénin est la plus haute juridiction du pays. C'est l'organe régulateur du fonctionnement des institutions et de l'activité des pouvoirs publics. Pour commémorer ses 20 ans de vie, un colloque a été initié et durera 48 heures. C'est le chef de l'Etat Boni Yayi en personne qui a procédé à la cérémonie d'ouverture dudit colloque. Placé sous le thème : " contribution de la cour constitutionnelle à l'édification de l'Etat de droit au Bénin ", ce colloque vise à mettre sous les projecteurs, la cour constitutionnelle après 22 ans de pratique de justice constitutionnelle au Bénin. Pour mémoire, rappelons que c'était pour donner un support juridique aux idéaux de la Conférence des Forces Vives de la Nation tenue à Cotonou du 19 au 28 Février 1990, que des Institutions de contre pouvoir ont été créées en vue de contrôler l'action du gouvernement. Le Haut Conseil de la République a été mis en place pour assurer le rôle de régulateur du fonctionnement des Institutions et de l'activité des pouvoirs publics. C'est ce haut conseil qui sera finalement remplacé par la Cour Constitutionnelle dont les premiers membres ont pris fonction en juin 1993. Pour Boni Yayi, à l'ouverture de la cérémonie, " cela fait bientôt 20 ans que le Bénin s'est engagé, à l'issue de la conférence des forces vives de la Nation, sur la voie de l'édification d'un Etat de droit fondé sur le pluralisme politique gage de liberté et de stabilité". Continuant, le chef de l'Etat a affirmé toute l'importance des assises ouvertes hier qui sont en effet une manifestation scientifique comme le prouve la présence à Cotonou non seulement d'universitaires Africains et européens mais aussi de juges constitutionnels d'autres pays. Pour Me Robert Dossou, président de la cour constitutionnelle, " la foi en la constitution devrait rester pour les uns et les autres une valeur suprême "