Dans une publication parvenue à notre rédaction, la CSTB de Paul Essè Iko s’insurge contre le prélèvement de la taxe télévisuelle qui a été fait sur le salaire des fonctionnaires au cours de ces deux derniers mois.
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NON AU BRAQUAGE DES SALAIRES DES FONCTIONNAIRES POUR LA TAXE TELEVISUELLE
Depuis le vendredi 20 juin 2014, les travailleurs salariés du secteur public sont scandalisés par le prélèvement sur leur salaire du mois de juin 2014 d’une somme de trois mille (3.000) francs appelés taxe télévisuelle. Cela fait suite au prélèvement de mille (1.000) francs CFA de taxe-radio répartis sur les mois de mars et d’avril 2014 alors que cette taxe était de cinq cent (500) francs CFA, les années précédentes.
Ce prélèvement a été une surprise pour les travailleurs qui n’ont jamais été informés qu’une telle taxe a été instituée par l’Etat.
C’est probablement par le détour de la loi des finances de 2014 exécutée par ordonnance du président de la république que la taxe radio a été multipliée par deux et la taxe télévisuelle a été imposée aux travailleurs.
Pourquoi créer une taxe télévisuelle alors que l’IPTS qui permet à l’Etat de subventionner la presse notamment l’ORTB est prélevé chaque mois sur les salaires des travailleurs ? Pourquoi créer une nouvelle taxe alors que le coup de vie grimpe et que le gouvernement refuse d’améliorer les conditions de vie des travailleurs ?
Une taxe étant par définition une somme à payer pour un service dont on doit bénéficier, les travailleurs se posent la question de savoir pour quel service rendu par l’ORTB doivent-ils débourser une coquette somme de quatre mille (4000) francs chacun ?
Que font la télévision et la radio publiques pour les travailleurs ?
Il n’est un secret pour personne que la télévision et la radio de l’Etat béninois sont des instruments de propagande au service exclusif de YAYI Boni et de ses thuriféraires.
L’ORTB refuse délibérément de couvrir les manifestations des travailleurs. Le dernier exemple en date est le refus par la radio diffusion nationale (ORTB) de diffuser un communiqué radio payant de la CSTB invitant les travailleurs pour les manifestations du 1er mai 2014. Dans le même temps le DG Stéphane TODOME de l’ORTB a annoncé avec grand tapage sans avoir vérifié, la prétendue mort de l’ex Secrétaire Général de la CSTB, Gaston AZOUA qui, pourtant n’était hospitalisé qu’à moins de 300 mètres de la radio et de la télévision publiques.
Dans ces conditions, les prélèvements opérés sur les salaires ne sont rien d’autres qu’une vaste escroquerie en d’autres termes une nouvelle forme de braquage orchestré contre les travailleurs à qui l’Etat doit encore des primes, des arriérés de salaire et aussi 1,25 d’indice de traitement aux enseignants.
La CSTB proteste contre cette manière de traiter les travailleurs et exige que les trois mille cinq cent (3.500) francs CFA arbitrairement prélevé soient restitués sur le salaire du mois de juillet 2014.
Non au gangstérisme d’Etat !