Le gouvernement béninois a introduit en 2012 et réitéré en 2014 le projet de lois destinées à réviser la loi sur l’exercice du droit de grève des travailleurs. Cet acte avait suscité un tollé général dans le rang des différentes Centrales et Confédérations syndicales. Intervenant au nom des travailleurs béninois le 06 juin dernier, à la 103ème session de la conférence internationale du travail à Genève en Suisse, le Secrétaire général de la Confédération syndicale des travailleurs du Bénin, (Cstb), Paul Essè Iko est revenu sur ce comportement des autorités de l’Etat qui vise, selon lui, à supprimer le droit de grève des travailleurs.
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Il a, au cours de sa déclaration, fait savoir que le gouvernement a décidé d’agir ainsi afin de légaliser la violation des conventions 87 et 98 de l’Organisation internationale du travail« L’objectif du gouvernement est à tout prix de supprimer au Bénin l’exercice du droit de grève. Mais il échouera. Aucune des recommandations contenues dans le rapport de la commission des experts pour l’application des conventions 87 et 98 en page 68 paragraphe 2 consacrée au Bénin n’a jamais été mise en application par l’Etat. Il a déféré ce projet de lois sur la révision du droit de grève sous prétexte qu’il veut introduire des clauses de principe de la continuité du service public. Un droit doit être accompagné de condamnations et de sanctions appliquées à celui qui le viole. Au cas contraire, ce droit n’existe plus », a-t-il mentionné. Face à cet éventuel coup de force de l’Etat, le porte-parole officiel des travailleurs béninois, Paul Essè Iko prend à témoin l’opinion internationale et appelle les travailleurs béninois à se mobiliser pour l’instauration de la liberté et de la justice favorables au développement des activités du Bénin.
Claude Ahovè