Deux mois après le kidnapping de plus de 200 lycéennes par le groupe islamiste Boko Haram, une milice locale a annoncé mardi l'enlèvement d'une soixantaine de femmes et de jeunes filles, toujours dans le nord-est du Nigeria. Au moins 30 personnes ont été également tuées ces sept derniers jours, selon les mêmes sources.
Ces sept derniers jours, Boko Haram a tué au moins 30 personnes et enlevé plus de 60 femmes et jeunes filles dans une série d'attaques menées dans le nord-est du Nigeria. Selon des responsables locaux et les témoignages des habitants qui ont rapporté, le 24 juin, ces faits, le groupe islamiste a ciblé, cette fois-ci, le village de Kummabza, dans l'État de Borno.
Un membre du conseil dirigeant la localité attaquée, Modu Mustapha, n'a pas confirmé ni infirmé ces tueries et enlèvements. Mais le chef d'une milice locale, Aji Khalil, a pour sa part confirmé que "plus de 60 femmes ont bien été enlevées par des terroristes de Boko Haram". Un autre habitant réfugié à Maiduguri, la capitale de l'État de Borno, qui a requis l'anonymat, a affirmé également que "plus de 30 hommes ont été tués pendant cette attaque qui a duré presque quatre jours. Les assaillants ont ensuite tenu tout le village en otage pendant trois jours", a-t-il ajouté.
Pour l'heure, l'armée n'a pas encore confirmé ces nouveaux kidnappings. Le quartier général de la défense nationale nigériane a affirmé lundi soir sur Twitter qu'il cherchait "à confirmer les nombreuses informations faisant état d'enlèvements de jeunes filles dans le Borno". Des enlèvements qui interviennent deux mois après celui – très médiatisé – de plus de 200 lycéennes à Chibok, dans le nord-est du pays.
Contacté mardi, Chris Olukolade, porte-parole des armées nigérianes, n'a pu être joint.