72 heures après son décès, alors qu’au sein de l’opinion publique, nombreux s’accordent à dire que Catherine Tokpo connue sous le nom d’artiste Oket Baya a trépassé par manque de soins et de soutien, ce sont ses pairs qui sont montés au créneau pour réagir. Le vendredi 27 juin dernier à la salle de conférence du Bureau béninois du droit d’auteur (BUBEDRA), ils ont été unanimes sur le fait que leur consœur a connue une mort naturelle.
Jamais un décès d’artiste n’aura nécessité autant de clarifications et de précisions. Le cas Oket Baya aurait-elle alors une particularité ? Visiblement oui. Et si l’on s’en tient aux déclarations faites par les responsables d’associations d’artistes qui étaient face aux hommes des médias vendredi dernier pour donner la preuve de ce qui a réellement coûté la vie à Catherine Tokpo connue sous le nom d’artiste Oket Baya, cela ne fait l’objet du moindre doute.
Pour eux, il est apparu nécessaire, voire indispensable de porter un rectificatif aux allégations qui tentent à faire croire que la regrettée artiste a tourné dos à la scène pour des raisons d’indigence.
Plusieurs arguments ont été à ce propos servis par Richmir Totah, président de la Fédération des Associations d’artistes du Bénin (FAABEN) et son vice-président Vincent Ahéhéhinnou, Jean Pierre Hounti Kiki, président de la Fédération des musiciens traditionnels du Bénin, Sena Joy, présidente de l’Association des femmes artistes, sans oublier Pidi Symph faisant office d’administrateur du Fonds d’aide à la Culture. Chacun d’eux est en effet intervenu pour fustiger le fait de faire croire depuis la survenance du malheureux accident de Gbada qui a invalidé plusieurs artistes, qu’Oket Baya a sombré. «Non, non et non» ont clamé les conférenciers.
Se référant à une certaine sortie médiatique de la regrettée artiste qui avait fait couler beaucoup d’encre et de salive, ils ont été clairs sur le fait qu’il s’agissait d’un moment difficile et douloureux de sa vie comme tout être peut en connaître.
Moment au cours duquel, face à la douleur et la maladie, elle aurait fait savoir son amertume. Mais depuis lors, avec les soutiens dont elle aurait bénéficié de la part de ses pairs et même du ministère en charge de la Culture, elle s’est portée mieux, témoignent les conférenciers. Pour preuve, illustre Richmir Totah, elle était sur scène, seulement quelques jours avant son décès à l’occasion de la journée internationale de la musique. Mieux, elle travaillerait au lancement de son nouvel album, prévu sous peu et aurait même entamé des démarches à ce propos.
«Qu’on respecte la mémoire de l’artiste. Elle a repris une vie normale et travaillait déjà. Nous sommes tous des malades qui s’ignorent.
Les artistes n’ont jamais été des mendiants…», s’est offusqué Richmir Totah, pour qui, «Oket Baya n’est pas morte de la déchéance ni de l’abandon». Le même message sera partagé par les autres intervenants qui ont tous loué le militantisme de la regrettée Catherine Tokpo qui, au sein des associations d’artistes dont elle était membre, tout comme au sein de la brigade départementale de lutte contre la piraterie, était active et très engagée.