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Le Matinal N° 4380 du 30/6/2014

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La Cstb seule au front ?
Publié le lundi 30 juin 2014   |  Le Matinal


Marche
© aCotonou.com par TOP
Marche des confédérations syndicales sur la Préfecture
Mardi 25 Mars 2014, Cotonou: Les Confédérations et Centrales Syndicales effectuent une marche sur la Préfecture de Cotonou pour exiger la satisfaction de leurs revendications Photo : (De gauche à droite) M. Dieudonné Lokossou, Secrétaire Général de la CSA Bénin, M. Noël Chadaré, Secrétaire Général de la COSI Bénin, M. Paul Issé Iko, Secrétaire Général de la CSTB et M. Laurent Mètognon, Secrétaire Général de la FESYNTRA-FINANCES.


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La Confédération syndicale des travailleurs du Bénin (Cstb) se ligue contre la mesure du gouvernement ayant consisté à prélever 3000 FCfa de taxe télévisuelle sur le salaire des travailleurs.

Vendredi dernier, les militants de cette organisation syndicale se sont mobilisés pour demander des comptes au gouvernement pour cet acte qu’il qualifie de braquage des fonctionnaires d’Etat.

La mesure concerne tous les travailleurs mais on a de la peine à sentir un sursaut de la part des autres organisations syndicales

L’arme fatale de la division continue t-elle de ronger les Centrales et confédérations ? Bien malin qui pourra répondre.

Les initiatives se prennent désormais en solo, les motions signées presque en lambeau sous le couvert des initiatives personnelles et sans grand effet. Le clash d’après grève, crée le fossé même si vaille que vaille, on semble couver l’amertume.

Au début de l’alerte de l’Union nationale des magistrats du Bénin sur la proposition de loi leur interdisant la jouissance du droit de grève, la Cstb inspirée par son désormais compagnon de lutte, la Fesyntra Finances a rendu publique une motion pour exprimer son soutien aux magistrats face à la furie liberticide.

Les quatre autres Centrales et Confédérations ne se sont pas officiellement prononcées en son temps mais ont préféré attendre avant d’opérer une sortie officielle la journée jeudi dernier. Les quatre organisations se refusent toujours d’être confondues aux actions des deux opposants et marchent à pas feutré.

La surprise était générale hier lorsqu’on a aperçu les secrétaires généraux de la Fésyntra-Finances et de la Cstb à la sortie des autres organisations syndicales. Pour certains militants, c’est l’unité retrouvée. Mais la marche sera encore longue car l’initiative de la Cstb de mobiliser les travailleurs demain autour de la question des 3000FCfa est visiblement loin de retenir l’attention des autres centrales et confédérations.

Ils n’en font pas une préoccupation en tout cas pas celle de l’instant. Joint dans la soirée d’hier, le Secrétaire général de la Confédération générale des travailleurs du Bénin (Cgtb), Pascal Todjinou a été suffisamment clair. Il n’y sera pas. La raison est toute simple. Iko, selon le leader syndical, prend des initiatives hâtives et appelle ensuite au soutien.

Si le Chef de file semble rechigné ou carrément craché dans la soupe Iko, il y a des raisons évidentes de craindre une mobilisation des autres à ce mouvement en solo du ‘’Capitaine rouge’’. Il n’y a plus à douter désormais.

La fin de la galère syndicale n’est pas pour demain. Et pourtant, la question défendue par la Cstb est tout aussi d’intérêt. C’est quand même une somme de 3000 Fcfa qui a été prélevée sur le salaire de tous les fonctionnaires d’Etat.

Le fait même si on peut le banaliser sous le couvert de petites guéguerres syndicales est quand même suffisamment préoccupant. Face à cette question, la solidarité syndicale devrait être spontanée. Mieux, au-delà de l’engagement syndical, chaque travailleur devra chercher à savoir les raisons de ce prélèvement sur son salaire. C’est le minimum qu’on peut exiger. Attendre que les autres fassent tous les jours la lutte à sa place, est une attitude qui peut paraître suicidaire.

Hospice Alladayè

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