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La Presse du Jour N° 2163 du 27/6/2014

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Sensibilisation des élèves sur les grossesses en milieu scolaire dans les collèges de l’Ouémé-Plateau : La lutte de Réfamp-Bénin reçoit des échos favorables
Publié le mercredi 2 juillet 2014   |  La Presse du Jour


Grossesses
© L`événement Précis
Grossesses en milieu scolaire: Quand le tabou familial livre l’avenir des filles à la rue


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Les responsables de la section béninoise du Réseau des Femmes Africaines Ministres et Parlementaires (Réfamp-Bénin) ont sillonné, du lundi 23 au vendredi 27 juin dernier, les collèges d’enseignement général de Bonou, Affamè et Adjarra dans le département de l’Ouémé, et ceux de Kétou 1 et de Sakété 1 dans le département du Plateau. Objectif de la descente, échanger avec les élèves sur les grossesses non désirées qui entravent leur cursus scolaire et recueillir les difficultés auxquelles elles sont confrontées dans leur établissement scolaire respectif.
Après l’étape des collèges et lycées de la ville de Porto-Novo, la délégation composée de Karimou Rafiatou, Béatrice Lakoussan, Josiane Tossou, Christiane Omichessan, toutes membres du Réfamp, et de la représentante du FNUAP, Guirlène Marche, a mis le cap sur les autres établissements scolaires des départements de l’Ouémé-Plateau. A chaque étape, la délégation a fait l’état des lieux des cas de grossesses et de harcèlements sexuels au sein de l’établissement. La sensibilisation s’est adressée aussi bien aux élèves filles comme garçons qu’aux enseignants afin de rallier tout ce monde scolaire à la juste cause de la lutte contre les abus et les violences sexuels dont sont victimes les apprenants. L’animatrice principale a mis un point d’honneur sur les conséquences néfastes des grossesses non désirées en milieu scolaire sur le cursus scolaire et la vie de la jeune fille. Les conséquences de l’avortement durant toute leur vie sont clairement expliquées. Pour la présidente du Réfamp, section du Bénin, l’ancienne ministre Rafiatou Karimou, les nombreux cas de grossesse enregistrés ont toujours entravé l’achèvement du cursus scolaire des filles qui en sont victimes. Le hic est que bien que l’Etat les autorise à suivre les cours avec les grossesses, elles n’y arrivent pas parce qu’elles deviennent la risée de leurs camarades. « Il faut alors mettre une croix sur l’acte qui conduit à la grossesse, ou à la limite se préserver lors des actes sexuels pour éviter d’attraper une grossesse pendant que vous êtes encore sur les bancs. L’Etat et les organisations nationales et internationales investissent énormément pour vos études. Vos parents jouent également leur partition en vous inscrivant à l’école. Faites-leur honneur à votre tour. Ceci en rivalisant d’ardeur et en vous éloignant des garçons. L’école c’est pour les études et non les grossesses précoces… Les relations sexuelles ne doivent pas être vos priorités parce qu’elles constituent un frein pour vos études. », a martelé la présidente du Réfamp. Zéro grossesse dans les collèges et lycées pour éviter les cas d’abandon des classes et promouvoir l’excellence en milieu scolaire.
Les langues des filles se délient

Aux Ceg 1 de Ketou et de Bonou, la séance a très tôt pris l’allure d’une réunion familiale où des filles dociles se sentant harcelées par leurs éducateurs se sont plaints à leurs génitrices. Les élèves Léontine Bonou, Collecte Houéssou, Clarisse, Sadiath, Grâce Bankolé et autres ont tour à tour remercié leurs hôtes pour cette occasion qui leur est offerte de s’extérioriser. Devant leurs enseignants et leurs autorités, elles n’ont pas eu froid aux yeux pour dénoncer les formes de violence et de harcèlement dont elles font l’objet de la part de leurs éducateurs et parfois de leurs camarades. Mlle Clotilde Olouladé de la classe de Terminale au Ceg 1 de Ketou a suggéré la promotion de la virginité chez les filles du premier cycle afin de les encourager. Madame Guirlène Marche a proposé aux élèves filles aînées de se substituer parfois à leurs mères pour canaliser leurs jeunes sœurs afin de les éloigner des garçons et des enseignants qui les courent après. La délégation a été très satisfaite des échanges avec ces apprenantes qui visiblement ont pris conscience de l’obstacle que constitue la grossesse non désirée pour leurs études.

Pour stimuler l’excellence, des kits de fournitures scolaires ont été distribués aux trois meilleures filles de chaque classe. La délégation promet de revenir à la prochaine rentrée dans l’espoir de voir les filles désormais dans des tenues plus amples.
Tobi Ahlonsou

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