Le gouvernement à travers le Ministre du Travail, de la Fonction Publique, de la Réforme Administrative et Institutionnelle chargé du Dialogue Social a lancé depuis le début de la semaine en cours un concours pour le recrutement de 4234 Agents Contractuels de l'Etat au profit de 4 ministères. Et déjà, des voix s’élèvent dans le rang des syndicalistes pour dénoncer l’organisation de ce nouveau recrutement qui n’aurait pas connu l’implication des partenaires sociaux.
« Ces concours seront organisés dans toute la transparence requise parce que tous les différents acteurs seront impliqués et ce sera fait dans un processus de transparence totale » a affirmé le Martial Souton, ministre de fonction publique. Si « différents acteurs » veut dire les partenaires sociaux, il faudra constater que cette déclaration du ministre est déjà contredite par les syndicalistes. Au lendemain de la sortie de Martial Souton au sujet du concours de recrutement que s’apprête à lancer son ministère, les responsables syndicaux naviguent sont montés au créneau pour décrier le projet de gouvernement. Aucune centrale n’a été associée à l’initiative. Ainsi, Paul Essè Iko, secrétaire général de la Cstb se demande si les délais qu’il faut sont vraiment respectés par le ministère. Pour Laurent Métognon, Sg de la Fésyntra-Finances, on ne sait pas véritablement sur quels critères les dossiers dudit recrutement sont validés. « Le déroulement du concours personne ne le sait, je l’ai appris à la radio comme tout le monde qu’on va recruter bientôt 4000 personnes » a-t-il précisé. En effet, les nouvelles exigences des syndicalistes sont soutenues par le rapport Mensah. Longtemps mis à l’écart dans le processus d’organisation des concours, les travailleurs revendiquent aujourd’hui une place légitime seulement voilà le rapport demeure indisponible. A cet effet, Laurent Métognon affirme que personne n’a jusqu’à présent lu le contenu dudit rapport. A l’en croire, il aurait été dit dans ce rapport qu’une commission devrait être mise sur pied pour veiller à la transparence des concours. Mais rien n’y fit. Apparemment deux positions émergent : si d’un côté l’affrontement paraît évident, d’autres estiment que le gouvernement peut toujours corriger le tir. Selon Waliou Libanio, représentant le syndicat du trésor, ce qui a surpris plus d’un c’est que ce n’est plus le concours des agents permanents mais plutôt les contractuels. Pour lui on doit se poser la question de savoir pourquoi le gouvernement a opté pour ce choix. En un mot, les syndicalistes demandent au gouvernement de les associer dans l’organisation du concours de recrutement nouvellement lancé.