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Adjinakou N° 2476 du 3/7/2014

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Nouveaux concours à la Fonction publique : Le gouvernement répète ses mêmes erreurs
Publié le vendredi 4 juillet 2014   |  Adjinakou


Martial
© Autre presse par DR
Martial Sounton, ministre du travail et de la fonction publique


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Le gouvernement à travers le ministère de la Fonction publique, vient de lancer un nouveau recrutement de 4234 agents contractuels de l’Etat au profit de quatre ministères.

A peine l’information rendue publique, les responsables syndicaux sont montés au créneau pour dénoncer l’inconséquence du gouvernement. Ils redoutent la répétition du feuilleton des derniers concours frauduleux et exigent d’être associés à l’organisation des nouveaux concours. D’ailleurs, le ministre de la Fonction publique Matial Sounton, trouve légitime cette revendication des syndicalistes et promet de les corriger. Pourquoi avoir donc précipité le lancement desdits concours ?


Les partenaires sociaux exigent d’être associés à l’organisation des concours lancés par le ministère de la Fonction publique au profit de quatre ministères. Leur réaction a été prompte au lendemain de la publication du communiqué relatif auxdits concours.

En effet, les concours lancés par le ministre Martial Sounton, entrent dans le cadre du programme spécial du gouvernement pour le renforcement des capacités des ministères et institutions de l’Etat en ressources humaines de qualité immédiatement disponibles au profit de quatre ministères.

Il s’agit du ministère de la Santé et les ministères de l’Education nationale à savoir : l’Enseignement supérieur, l’Enseignement secondaire et professionnel et l’Enseignement maternel et primaire. Au total 4234 agents contractuels seront recrutés pour le compte de l’Etat au terme du concours qui se tiendra le samedi 26 juillet prochain. Les personnes retenues signeront un contrat de deux ans renouvelables après évaluation. Ce renouvellement ne leur confère pas de facto, le statut d’agents permanents de l’Etat. C’est donc un processus.

Quelle sera la suite à accorder aux candidats des divers concours de recrutement annulés en mars dernier? A ce niveau, un effort a été fait en direction de ceux qui sont concernés par ces concours précédemment organisés au profit du ministère de la Santé et du ministère des Enseignements maternel et primaire. Ils seront exonérés des droits d’inscription contrairement aux autres candidats.

Grogne des partenaires sociaux


C’est une question cruciale aujourd’hui dans la mesure où les concours annulés et qui font objet de reprise ne l’ont été que grâce à la mobilisation ferme des centrales et confédérations syndicales qui ont découvert le pot-aux-roses et alerté l’opinion publique. L’absence de ces partenaires sociaux dans l’organisation pratique des nouveaux concours parait donc aux yeux de ces derniers comme une plaisanterie de mauvais goût.

Le ministre du travail et de la Fonction publique, chargé du dialogue social, Martial Sounton répondant aux préoccupations des responsables des confédérations et centrales syndicales, a été précis : « C’est dans la deuxième phase de l’organisation des concours, que les partenaires sociaux seront tous impliqués ; non pas pour revendiquer, mais pour apporter leur expertise à une organisation du genre ».

Pour le directeur général des affaires économiques, Appolinaire Houénou dont la structure est rattachée au ministère des Finances, « c’est pour certifier que le processus de recrutement est globalement satisfaisant que les partenaires sociaux seront impliqués.

Nous voulons de la transparence totale et nous voulons rassurer le peuple béninois. En associant les partenaires sociaux, ils seront ensemble avec nous durant tout le processus jusqu’à la correction et la délibération, de manière à ce que les résultats affichés soient exactement ce que nous tous nous avons vu. C’est dans un but de crédibiliser tout ce que nous avons fait ; ils attesteront que tout ce que nous avons fait est limpide. ».

Autant de déclarations qui devraient remettre en confiance les syndicalistes, mais ces derniers restent inquiets.Laurent Mètognon de la Fésyntra-finances, dénonce le non respect du délai de 4 mois exigé par l’article 23 de la loi 86-013 du 26 février 1986 portant statut général des Agents permanents de l’Etat. Ledit article qui stipule que « le concours ou l’examen professionnel est ouvert par arrêté conjoint du ministre chargé du Travail et du ministre chargé des Finances. Cet arrêté doit être publié quatre (04) mois au moins avant la date fixée pour le début des épreuves indiquées… ».

Pourtant c’est cet argument qui a permis au gouvernement d’annuler les concours de 2012 le 26 mars dernier. Les mêmes causes produisent les mêmes effets, c'est connu: il revient à se demander quel sera le sort des nouveaux concours lancés par le gouvernement qui prévoit son déroulement pour le 26 juillet prochain alors que le communiqué a été signé le 30 juin.


Gathum Gbaguidi

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