L’Union nationale des magistrats du Bénin (UNAMAB) manifeste jeudi prochain, 10 juillet, sa colère contre le projet de loi visant à supprimer le droit de grève dans le secteur judiciaire à travers une gigantesque marche de protestation qui aura pour unique point de chute l’Assemblée nationale.
Les magistrats prendront départ de la Bibliothèque nationale et traverseront les artères de la capitale avant d’échouer sur l’esplanade du palais des gouverneurs.
L’objectif principal de la manifestation est d’extérioriser leur mécontentement par rapport à l’initiative du parlement visant à retirer le droit de grève aux hommes en toge. Selon les explications de ces derniers, l’Assemblée nationale, par cette proposition, veut priver les professionnels de la justice de cinq (05) libertés que la constitution du 11 décembre 1990 leur a tout de même garanties.
Il s’agit des droits à la grève, à la concertation, aux délibérations politiques, à la liberté d’association et à l’éligibilité aux fonctions publiques. Le pouvoir législatif, estiment-ils, est en train d’être instrumentalisé pour « exercer ses représailles » sur le pouvoir judiciaire. Pour ce faire, l’Unamab que dirige Michel Adjaka recevra jeudi prochain le soutien de plusieurs autres forces syndicales.
Les centrales et confédérations syndicales, la FESYNTRA-Finances, le COSYNAP, le SYNAGOJUB, le SYNTRAJAB et le SYNTRA-Justice participeront également à la marche de protestation. Mais tout comme pour dire que le dossier n’est pas seulement l’affaire des magistrats, le Secrétaire général de l’Unamab et sa suite invitent tout le peuple béninois à se joindre à eux pour qu’ensemble, ils disent non à la destruction des acquis démocratiques.