Le 30è dossier inscrit au rôle de cette première session 2014 de la cour d’assises de Cotonou porte sur une affaire de viol sur mineure de moins de 13 ans. De quoi s’agit-il ?
La présentation des faits, par la cour, révèle que dans l’après-midi du vendredi 11 décembre 2009, aux environs de 17h dans le village de Hongodé, le nommé Albert Gagbo, instituteur à l’Ecole primaire privée ‘’Les Anges de Dieu’’ de Comè, a envoyé son élève Sophie (NDLR : un prénom d’emprunt) alors âgée de 12 ans, lui déposer ses affaires chez lui. Quelques instants après le départ de la fillette, Albert Gagbo quitta l’école pour la rejoindre à son domicile où il lui imposa des rapports sexuels. Rentrée à la maison, la fillette informa sa mère de sa mésaventure. Cette dernière saisit l’occasion pour accuser Albert Gagbo d’avoir également abusé de sa pupille Ablavi (NDLR : prénom d’emprunt), une fillette de 9 ans qui, un jour, de retour à la maison alors qu’elle revenait du domicile de l’instituteur, se plaignait de douleurs au niveau du bas ventre. S’il a bénéficié d’un non-lieu pour le cas d’Ablavi, il est par contre renvoyé devant la cour d’assises pour celui de Sophie. Mercredi 2 juillet dernier, devant la cour, Albert Gagbo a reconnu les faits comme depuis le début de l’affaire. Son avocat Claret Bédié plaidera, en conséquence, la clémence et mettra en avant le trouble de la personnalité dont il souffre ainsi que l’a relevé le rapport d’expertise médico-psychiatrique. Et si l’avocat général, Christian Atayi a requis 15 ans de travaux forcés, la cour présidée par Nicolas Pierre Biao qu’assistaient Georges Toumatou et Pierre Dassoundo Ahifon (assesseurs) et les jurés, lui en donnera cinq. Tout ceci a été consigné par Me Angeline Tossa Soarès, greffier de l’audience pour lequel le huis clos était de mise.Mis sous mandat de dépôt depuis le 16 décembre 2009, Albert retourne en prison pour près de cinq mois. Il sera libre en décembre prochain.
