Sahada Issifou, restauratrice à Parakou, citée en témoin, a fait, à la barre, ce lundi 7 juillet 2014, des révélations qui pointent du doigt Rachidi Gbadamassi. L’audience, qui fait suite à une descente au domicile de la victime, Séverin Coovi et de l’un des principaux accusés, Moussé Raïmi, intervient dans le cadre de la session de la Cour d’assises destinée à faire la lumière sur l’assassinat du premier président de la Cour d’appel de Parakou.
Qu’adviendra-t-il de Rachidi Gbadamassi, député à l’Assemblée nationale, jouissant d’une immunité parlementaire et bénéficiant d’une décision de justice de non-lieu confirmée en appel ? L’un des témoins appelés à comparaître ce lundi 7 juillet 2014, a fait des déclarations qui imputent au député le crime d’assassinat dans la nuit du 07 novembre 2005 du magistrat Séverin Coovi, alors juge et président de la Cour d’appel de Parakou. Selon les déclarations du témoin Sahada Issifou, elle était, la veille du crime, dans un réceptif hôtelier avec l’ex maire de Parakou, Rachidi Gbadamassi qui a reçu un coup de fil. La substance des propos du témoin se résume en ces termes : « Quand Gbadamassi a reçu l’appel téléphonique, je l’entendais dire, " prenez un caillou et cassez-lui les testicules" ». La coïncidence est si grande, que toutes les supputations sur la liberté ou l’incarcération de Rachidi Gbadamassi sont permises. Sahada Issifou a, cependant, ajouté à la barre, qu’elle ne sait pas à qui s’adressait l’autorité municipale de l’époque. En fait, les présentes déclarations du témoin ne sont pas nouvelles. Elles étaient transcrites à l’enquête préliminaire, quand Sahada Issifou, restauratrice à Parakou avait été interpellée par la justice. Elle était à l’époque l’épouse de Michel Lolo Chidiac, Conseiller municipal de Parakou au moment des faits. Après ces déballages, la Cour a suspendu l’audience de ce 7 juillet 2014. En attendant qu’elle ne reprenne ce jour, les juges accompagnés des principaux accusés dans ce procès, en l’occurrence Clément Adétonnan et Moussé Raïmi ont effectué une descente de terrain. Tour à tour, ils sont allés au domicile de la victime Séverin Coovi, assassiné dans la nuit du 6 au 7 novembre 2005 et au domicile du sieur Moussé Raïmi. La procédure vise à " faire une reconstitution des faits "en jouant sur la psychologie des mis en cause et des témoins. Mais aussi curieux que cela puisse paraître, le gardien du cujus qui déclarait à la barre être un habitué du domicile de Raïmi Moussé, n’a pas pu reconnaître le portail du domicile de ce dernier. Bizarre !!!