Le dossier Epine dorsale continue de faire des vagues. Hier, mardi 8 juillet 2014, ce dossier était au cœur des échanges que l’homme d’affaires béninois Samuel Dossou-Awouret a eus avec les rois Kpodégbé d’Allada et Onikoï Alajashè de Porto-Novo. Devant les deux têtes couronnées, le géniteur du projet structurant dénommé «Epine dorsale» n’a pas caché sa colère et sa grosse déception de l’approche que le régime du changement a du développement. Que ce soit chez le roi Kpodégbé ou chez le roi Onikoï, M. Samuel Dossou-Awouret a expliqué dans les menus détails le contour du projet «Epine dorsale» qu’il a conçu et développé et pour lequel il a été régulièrement déclaré adjudicataire, donc grand dépositaire. Pour ce projet en effet, l’homme d’affaires béninois Samuel Awouret Dossou a fait descendre au Bénin des experts internationaux-les meilleurs du monde-à qui il a confié les différentes études de faisabilité. Ceci, à ses propres frais.
Pour M. Samuel Dossou-Awouret, l’homme d’affaires français Vincent Bolloré à qui le gouvernement du Dr Boni Yayi dresse un grand tapis rouge n’a rien à avoir avec le projet «Epine dorsale». La preuve est que tous les documents signés par M. Dossou-Awouret avec l’Etat béninois font de lui l’acteur principal dans la mise en œuvre des différentes composantes du projet «Epine dorsale». « Mais aujourd’hui, tout se passe malheureusement comme si nous sommes à l’époque coloniale où les opérateurs économiques béninois n’ont pas la capacité de réfléchir et de concevoir quelque chose de bien pour leur pays », a déploré M. Dossou Awouret qui a expliqué aux têtes couronnées que son absence à la table ronde de Paris s’explique par le choix fait par le gouvernement. A cette table ronde de Paris, le gouvernement a pourtant affiché les images du Groupe Pétrolin dans la salle. A Paris, a révélé M. Dossou-Awouret, il est prévu que ce soit Vincent Bolloré qui joue les premiers rôles et que lui Dossou-Awouret y assiste en observateur, pour un projet dont il est pourtant le géniteur. « Je ne fais pas de la politique. Moi je suis dans le développement. Je ne sais pas pourquoi on veut m’empêcher de développer mon pays, alors dans d’autres pays c’est à bras ouverts que les gens m’accueillent », a dit M. Dossou Awouret devant les rois de Kpodégbé et Onikoï. Ces derniers ont d’ailleurs exprimé leur grosse déception face à ce développement fait par M. Samuel Dossou. Le roi d’Allada s’est dit très déçu. Pour lui, priorité doit être accordée à la promotion des opérateurs économiques nationaux qui ont, comme Samuel Dossou-Awouret, la capacité de développer leur pays. Pour sa part, le roi Onikoï s’est dit surpris de voir que le gouvernement ne traduit pas dans les faits sa volonté de promouvoir le secteur privé béninois. Très attristées par le sort qui est aujourd’hui celui de M. Samuel Dossou-Awouret dans la réalisation du projet «Epine Dorsale», les deux têtes couronnées ont pris la résolution de porter le dossier à la connaissance de leurs collègues du Conseil national des rois du Bénin pour qu’une solution concertée soit trouvée.
L’heure de la vérité a sonné
Il y a environ trois semaines, c’est l’honorable Claudine Prudencio qui, dans une interview, est intervenue par rapport au dossier Epine Dorsale et qui s’est longuement exprimée sur le contenu de ce dossier. Malgré cela, les Béninois attendent le son de cloche du géniteur même du projet qu’est Samuel Dossou-Awouret, puisque c’est de lui qu’il s’agit. On peut dire maintenant que c’est chose faite. Ce dernier a rompu le silence hier, mardi 8 juillet 2014. Les Rois d’Allada et Onikoï Alajashè de Porto-Novo étaient sidérés par les explications données par l’homme d’affaires béninois au sujet de ce projet. Et la moindre chose qu’on peut retenir c’est qu’il y a une constance entre ce que l’honorable Claudine Prudencio a dit et ce que le géniteur du projet a expliqué aux Rois. La première chose qu’on peut retenir est que dans un calme olympien, l’homme a fait la genèse de ce projet. Ce que Vincent Bolloré ne sait pas. Samuel Dossou a expliqué comment il a réussi à faire ce projet. Ce que Bolloré ignorait. Il a démontré comment les études de faisabilité ont été faites.
Ce qui échappe totalement à Bolloré. Dans ces études, la Sncf, une structure française bien reconnue dans le monde entier, a été sollicitée. L’Inde aussi a été sollicitée. Des explications de Samuel Dossou, on retient qu’il a voulu créer une large ouverture pour le Bénin sur le voisin de l’Est qu’est le Nigéria. Les différents Rois étaient sidérés. Aujourd’hui, quelle question peut-on poser ? Comment un gouvernement peut-il ne pas sauter sur une telle opportunité ? Non seulement c’est un opérateur économique béninois, mais en plus il a les moyens de sa politique. Samuel Dossou a expliqué aux Rois qu’il ne fait pas de la politique, mais qu’il est dans le développement. Dans ce jeu, il semble que les travailleurs de l’Ocbn compris la réalité. Ils ne veulent pas de Bolloré ; mais ils veulent travailler avec le Groupe Pétrolin de Samuel Dossou. Après tout ceci, il faut que le gouvernement béninois s’explique. Il faut qu’il dise si ce sont les intérêts béninois qu’il défend ou ceux de Bolloré.