Sur les cendres d’une initiative similaire, presque en disparition, plusieurs managers et acteurs culturels du continent africain en sont venus à la conclusion qu’il faille trouver une autre manifestation qui récompense les talents artistiques du continent. Désormais, cela se fera à travers All Africa Music Award (AFRIMA). De passage à Cotonou dans le cadre d’une tournée explicative, ses initiateurs ont échangé lundi dernier à Cotonou avec les acteurs culturels, en vue de lever un coin de voile sur le projet. .
Par Josué F. MEHOUENOU
All Africa Music Award (AFRIMA) est née du rêve de 18 promoteurs culturels africains pour qui, l’absence d’une manifestation d’envergure pour récompenser et primer les talents musicaux sur le continent n’est pas de nature à reconnaître le mérite des artistes et à les promouvoir. Après concertations et dans un souci de ne pas susciter des divergences, ils ont décidé de la tenue cette année de la première édition de AFRIMA. Ceci, en terre africaine du Nigeria qui selon eux, est un des pays phares surtout en matière de culture. Les trois premières éditions, à savoir celles de 2014, 2015, et 2016 se tiendront d’ailleurs dans ce pays avant que sa délocalisation ne soit envisagée. Au total 31 catégories d’artistes et acteurs culturels seront primés par le biais de AFRIMA. Depuis plusieurs jours, les inscriptions ont été ouvertes. Elles devraient déjà prendre fin depuis le 5 juillet dernier, mais tenant compte des difficultés relatives à l’internet dans plusieurs pays africains, elles ont été prorogées pour permettre une participation massive, a expliqué le producteur Mike Dada, délégué général de AFRIMA. Selon ses explications, trois temps forts marqueront la première édition de cette initiative. Il s’agit entre autres, de la grande soirée de remise de prix et de distinction, puis ensuite, d’une rencontre d’échanges entre artistes et acteurs culturels africains et ceux étrangers. Le troisième temps fort de AFRIMA sera vécu dans le village qui sera mis en place à cet effet. Les acteurs culturels africains sont donc très attendus à ce rendez-vous qui, selon James Kinsley, coproducteur de l’évènement, permettra de faire renaître les talents artistiques sur le continent. Raison pour laquelle le soutien de tout le continent est attendu, a-t-il plaidé. A ce rendez-vous nouveau qui mettra sur orbite les Africains qui travaillent quantitativement et qualitativement au plan artistique et surtout musical, le Bénin est attendu comme un participant de taille. Le président de la Fédération des Associations d’Artistes du Bénin (FAABEN), Richmir Totah, membre du staff de AFRIMA, a beaucoup insisté sur la participation massive de ses compères. Jusque-là, très peu parmi eux se sont manifestés sur les centaines de candidature enregistrées. Pourtant, estime-t-il, les artistes béninois ont du talent et du potentiel, en témoignent les distinctions reçues par certains au plan continental et mondial. Seulement, a fait savoir Gbéssi Zolawadji, (qui a déjà eu ce privilège) à ses pairs venus nombreux à la rencontre des initiateurs de AFRIMA, seuls le travail bien fait et la persévérance permettent d’y arriver.