EW YORK (Nations Unies)- Le Conseil de sécurité de l’ONU a exprimé mercredi sa profonde préoccupation face aux menaces sanitaires et terroristes actuelles dans certains pays d’Afrique de l’Ouest et a déclaré que ces défis devraient être relevés collectivement et de manière appropriée par la communauté internationale.
Les 15 membres du Conseil de sécurité ont indiqué dans un communiqué de presse qu’ils s’inquiétaient profondément de l’actuelle poussée du virus Ebola en Afrique de l’Ouest et de la menace posée par les activités du groupe terroriste Boko Haram dans le nord-est du Nigéria et dans les pays voisins, à savoir le Niger, le Tchad et le Cameroun.
Le Conseil de sécurité a publié le communiqué après un bref exposé du représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU pour l’Afrique de l’Ouest, Said Djinnit.
"Les membres du Conseil de sécurité ont également exprimé leur profonde préoccupation face à la poussée actuelle du virus Ebola dans certains pays d’Afrique de l’Ouest et ont appelé l’attention de la communauté internationale sur la nécessité d’apporter une aide dans les plus brefs délais afin d’empêcher la propagation du virus", indique le communiqué.
Des médecins ont indiqué que l’épidémie d’Ebola en Afrique de l’Ouest pourrait se propager vers d’autres pays, voire vers l’Europe. On estime que l’épidémie s’est déclenchée en Guinée en mars avant de se propager vers le Libéria et la Sierra Leone.
Il s’agit de la plus grave flambée du virus Ebola, a indiqué l’Organisation mondiale de la santé, qui a ajouté que l’épidémie avait déjà infecté 779 personnes et fait 481 morts.
Evoquant la menace terroriste en Afrique de l’Ouest, le Conseil de Sécurité a salué les efforts du représentant spécial pour l’Afrique de l’Ouest en tant que représentant de haut niveau du Secrétaire général au Nigéria, qui soutient au nom des Nations Unies les efforts actuels pour la libération en toute sécurité des lycéennes enlevées le 14 avril à Chibok, dans l’Etat de Borno, et l’a remercié pour son aide en général dans la lutte contre Boko Haram.
Par ailleurs, le Conseil de sécurité a également exprimé "sa préoccupation face aux difficultés auxquelles est confrontée la sous-région, notamment le crime organisé transnational, le trafic de drogue, le terrorisme, la piraterie dans le golfe de Guinée et les problèmes de sécurité transfrontalière dans le Sahel et dans le Bassin du fleuve Mano", selon le communiqué.
"[Les membres] ont souligné que ces problèmes menaçaient la paix, la stabilité et les progrès des pays de la sous-région et d’ailleurs, et pourraient être résolus grâce à une coopération multilatérale entre les Etats membres", ajoute le communiqué.
