La filière journalisme a été intégrée dans le programme de formation à l’Ecole nationale de l’administration et de la magistrature(ENAM) depuis 2009. Mais depuis quelques mois, les étudiants sont confrontés à d’énormes problèmes pour pouvoir accéder au savoir. Et pour cause, les cours ont été arrêtés faut du non respect des engagements pris par le Gouvernement. C’est pour attirer l’attention des autorités gouvernementales sur les préjudices que cet état de chose pourrait créer aux étudiants que la Rencontre des Journalistes Enarques du Bénin a effectué une sortie médiatique le jeudi 09 Mai dernier à la Maison des Médias Thomas Mégnassan.
C’est par un tonnerre d’applaudissements que la jeunesse béninoise a accueilli la nouvelle, selon laquelle une filière journalisme sera créée à l’Ecole nationale de l’administration et de la magistrature(ENAM). Depuis 2009, cette initiative prise par le Chef de l’Etat, Thomas Boni Yayi, a pris corps avec une première promotion d’étudiants de la filière journalisme dans cette école. Cette première expérience qui est appelée à ouvrir la voie à d’autres expériences barbote. Si les soutenances ont démarré avec la première promotion des étudiants de cette filière, les deux autres promotions qui ont suivi sont actuellement à la maison. Et pour cause, les responsables de l’Ecole nationale de l’administration et de la magistrature (ENAM) ont décidé de l’arrêt des cours faute du non respect des engagements pris par le Gouvernement béninois. Pour le président de la rencontre, M. Maxime Babadoudou, des pères et des mères de famille qui ont quitté les organes de Presse pour se faire former sont contraints aujourd’hui de rester chez eux à cause de 130 millions FCFA seulement que l’Etat manque de débourser. A l’en croire, le problème qui se pose n’est même pas une montagne à soulever. Car, la décision de financement de cette filière a été prise en conseil des ministres et c’est le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique et l’Université d’Abomey-Calavi qui devraient prévoir ce budget, mais depuis des mois l’eau a coulé sous le pont et puis plus rien. « Il s’agit des questions de procédure qui pourront avoir des répercussions inimaginables sur toute une génération », a fait remarquer le président de la Rencontre des journalistes Enarques du Bénin. Pour Maxime Babadoudou, des démarches ont été menées par les membres de la rencontre auprès de certains présidents d’institution, des autorités étatiques, mais elles n’ont pu aboutir à quelque chose. De même, poursuit le conférencier, les responsables de l’ENAM ont estimé avoir fait toutes les gymnastiques possibles pour que ce problème trouve une issue favorable, mais leurs efforts ont été vains. Si rien n’est fait dans les deux semaines à venir souligne Maxime Babadoudou, l’année sera déclarée blanche. Pour ce faire, il a invité les autorités gouvernementales et surtout le ministre des Enseignements supérieurs et de la recherche scientifique, M. François Abiola et celui de la Communication, M. Max Barthélémy Ahouèkè à sauver les meubles en se penchant sur ce dossier. Aussi, a-t-il invité le Président de la République Boni Yayi qui est le précurseur de cette noble initiative au secours de ces apprenants. Toutefois, les membres de la Rencontre ont promis descendre sur le campus pour exiger des responsables de l’ENAM la reprise des cours dès le lundi prochain en attendant qu’une issue soit trouvée à ce problème. A cette rencontre avec la presse, les étudiants journalistes ont reçu les soutiens du Creuset de réflexion et d’action pour une Presse professionnelle(Crapp) et de l’Union des professionnels des médias du Bénin(Upmb), respectivement représenté par le Coordonateur Adjoint du Crapp M. Emmanuel Gbéto et le Secrétaire général de l’Upmb, M. Titus Foly.