Fin de la première convention nationale des jeunes de l’Union fait la Nation: La jeunesse UN s’engage pour un rôle accru dans la conquête du pouvoir d’Etat
Après deux jours d’intenses travaux, la convention nationale de la jeunesse de l’Union fait la nation (Un) a pris fin le samedi 11 mai. A l’occasion de la cérémonie de clôture de ces assises qui a mobilisé les ténors de ce regroupement politique, les jeunes se sont engagés à être à l’avant-garde du combat de leur creuset politique.
Jean Claude Dossa
Depuis le vendredi 10 mai, la jeunesse UN est désormais en ordre de bataille pour prendre une part active à la concrétisation des ambitions de l’Union fait la Nation. En effet, au terme de deux jours de travaux amorcés le vendredi 10 mai au Hall des arts de Cotonou, la première convention nationale de la frange juvénile de cette coalition de mouvements et partis politiques sur le thème « Jeune ! Prends tes responsabilités !!! » a connu son épilogue dans une grande ferveur en présence des leaders de l’UN. A l’occasion, intervenant comme président du comité d’organisation, Fernand Gbaguidi a dépeint un sombre tableau de la situation sociopolitique et économique du Bénin sous le régime de la Refondation. Exhortant les siens à redoubler d’ardeur en dépit des difficultés enregistrées au sein de l’Union fait la Nation après les scrutins présidentiels et législatifs de 2011, Fernand Gbaguidi a fait part au bureau politique conduit par Bruno Amoussou, de son ferme engagement à ses côtés. « La jeunesse de l’Un ne cèdera pas à la panique ni à l’intimidation pour la conquête du pouvoir dans le respect des textes de la république », a fait observer Fernand Gbaguidi en plaidant pour le renforcement de l’union entre les leaders de l’Un. Cette doléance a trouvé un écho favorable auprès du coordonnateur national de l’Un, Antoine Kolawolé Idji qui a salué la mobilisation des jeunes. « Je suis comblé de voir la jeunesse toujours debout en avant-garde de nos luttes dans l’opposition. Votre présence massive ici ce jour est un démenti cinglant à tous les prophètes de malheur ! Vous n’avez cédé ni aux menaces du pouvoir, ni à ses séductions diaboliques, celles de l’argent facile et des postes juteux. Soyez en remerciés !», a-t-il ainsi laissé entendre. Pour Idji Kolawolé, cependant, de nombreux défis sont à relever par la jeunesse de l’UN d’où la nécessité, selon lui, de créer une dynamique nouvelle au sein de cette famille politique. Mais, fait-il observer, « vous êtes dans la voie de l’honneur et de la victoire prochaine. Oui. Nous comptons sur vous pour pousser l’Un pour qu’elle aille plus loin ». « On ne peut pas vivre des libertés par procuration. C’est la lutte qui permet de devenir ce qu’on est », explique, pour sa part, le président de l’Un, Bruno Amoussou. A en croire ses propos, en effet, il importe pour les jeunes de l’Union de surmonter la peur de l’oppression, les difficultés pour atteindre leur idéal.
Il est à noter qu’au terme des travaux, les délégués se sont dotés d’un bureau de dix-sept (17) membres présidé par Fernand Gbaguidi.
MOTION SUR LA RESTRICTION DES LIBERTES AU BENIN
L’une des caractéristiques des grandes démocraties dans le monde est bien évidemment le respect des libertés fondamentales. Le Bénin a si bien compris cette réalité que la Conférence des forces vives de la nation de février 1990 en a fait sa principale décision. Associées à l’Etat de droit, ces conquêtes ont valu respect et considération à notre pays de part le monde pendant plusieurs années.
Mais, depuis l’avènement du régime dit du changement, reconverti plus tard celui de la refondation, il s’est mis en place un système de restriction des libertés chèrement acquises et de violation des lois de la République. Ainsi, un préfet interdit des marches de protestation des forces de l’opposition pendant que le Maire en fait de même le samedi 4 août 2012 pour autoriser, 48 heures plus tard, le 6 août, celle des griots de la mouvance présidentielle.
Comment le Bénin peut il continuer d’être un laboratoire de démocratie en Afrique si les manifestations qui ne sont pas de nature à chanter les louanges du Chef de l’Etat sont systématiquement et sévèrement censurées au point de fonder une psychose de peur au sein de la population ?
Peut-on encore parler de démocratie au Bénin si l’Union fait la Nation, la seule et vraie organisation politique d’opposition, se voit interdire l’accès aux antennes de l’Ortb et ce, depuis plus d’un an avec la complicité de la Haac, en parfaite violation des dispositions légales et règlementaires de notre pays ?
Les délégués à la Convention nationale de la Jeunesse de l’Union fait la Nation, réunie ce, 10 mai 2013
·Invitent toute la jeunesse béninoise à prendre conscience de la situation et de ses conséquences fâcheuses sur l’avenir de notre pays ;
·Invitent la jeunesse à s’opposer, par de vigoureuses actions légales, à toute entrave à la jouissance des libertés publiques;
·Recommandent à toutes les instances de la J-UN de tenir informés les militants de toute violation de la loi et de toute décision qui met en danger les acquis démocratiques dans notre pays;
·Lancent un appel à toute la jeunesse béninoise pour qu’elle soutienne, avec d’autres forces sociales, toute initiative visant à dénoncer les dérives du pouvoir en matière de restriction des libertés.
Fait à Cotonou, le 10 mai 2013
MOTION SUR LES QUESTIONS DE L’EMPLOI ET DU CHOMAGE
Considérant le droit imprescriptible au travail qui ne saurait être bafoué par un Etat démocratique, soucieux du bien-être des citoyens;
Considérant le taux de chômage et de paupérisation des jeunes qui a atteint un niveau exceptionnel entrainant l’oisiveté, la délinquance et le banditisme;
Considérant l’incapacité du gouvernement à mettre en œuvre les mesures jugées utiles pour le pays;
Considérant les incohérences de la politique gouvernementale et sa navigation à vue qui ont détruit des emplois, par exemple à Benin Control et à la société CAJAF COMON en 2012, etc.
Considérant l’inadaptation de la politique mise en place par le gouvernement, dans le cadre de l’éducation, qui prive l’école publique des moyens de fonctionnement normal;
Considérant que les fonds comme le FNPEJ ne sont institués que pour aider sélectivement les partisans politiques du pouvoir en fonction de leur appartenance ethnique et religieuse;
Considérant qu’aucune des nombreuses initiatives prises par l’actuel gouvernement en faveur des jeunes, à grands renforts de communication et de propagande, n’a été concluante;
Considérant que l’Etat central doit prendre conscience du rôle régalien qui est le sien en tant que garant d’un emploi décent à chaque citoyen ;
Considérant que la pauvreté est source d’exclusion sociale, économique et politique;
Considérant l’absence de vrais débats politiques de fond sur les problèmes majeurs de la jeunesse, plus précisément sa formation et de son épanouissement;
Les délégués à la première Convention nationale de la Jeunesse de l’Union fait la Nation, réunie les 10 et 11 mai 2013 :
-dénoncent l’absence d’une véritable politique d’emploi des jeunes;
-exigent un véritable partenariat public/privé fondé sur le respect mutuel, la création des richesses et de l’emploi;
-déplorent l’acharnement fiscal comme arme de répression politique;
-recommandent au Gouvernement la mise en place de stratégies favorisant une meilleure adéquation Education / Formation, et Emploi / Auto-Emploi
-recommandent la prise de mesures incitatives à l’endroit des jeunes entrepreneurs du secteur formel, des aménagements fiscaux au profit des grosses entreprises qui emploient beaucoup de citoyens;
-rappellent l’importance d’une justice indépendante, équitable, et d’une administration efficace et honnête pour attirer les investisseurs étrangers dans notre pays ;
-insistent sur l’accès des entrepreneurs agricoles aux crédits à faible taux d’intérêt afin de les inciter à l’auto-emploi;
-recommandent la prise de mesures qui favorisent l’exportation des produits béninois ;
-en appellent au Gouvernement pour que l’emploi des jeunes devienne une véritable priorité de ses actions.
Cotonou, le 10 mai 2013
La Convention.
MOTION SUR LA GESTION ET L’ORGANISATION DES CONCOURS DANS LA FONCTION PUBLIQUE
Considérant que le développement d’un pays dépend de la qualité de ses ressources humaines.
Considérant que l’excellence est une des valeurs fondamentales à sauvegarder dans notre pays ;
Considérant qu’aucun pays ne peut se développer sans une administration dynamique et moins politisée;
Considérant que depuis quelques années, le mérite et l’excellence ne constituent plus les références de l’organisation des concours d’accès à la fonction publique dans notre pays ;
Considérant que le régionalisme, le népotisme, le favoritisme, le clientélisme et l’appartenance à une formation politique sont devenus les couloirs privilégiés sinon exclusifs d’accès à la fonction publique ;
Conscients du fait que cette situation crée un terreau fertile à la frustration, à la révolte et à d’autres vices au sein de la couche juvénile
Se référant à la gestion du dernier concours organisé au profit du Ministère des Finances qui fut une preuve manifeste de la volonté du gouvernement de faire de l’administration publique un repère de cadres incompétents mais dévoués à sa cause;
Les délégués à la première Convention nationale de la Jeunesse de l’Union fait la Nation, réunie les 10 et 11 mai 2013 :
-dénoncent le silence coupable du gouvernement malgré les nombreuses irrégularités relevées depuis la préparation jusqu’à la proclamation des résultats de ce concours;
-exigent la poursuite des auteurs des irrégularités relevées devant les tribunaux;
-demandent l’annulation pure et simple du concours ;
-réclament un audit des recrutements dans la fonction publique pendant ces dix (10) dernières années au Bénin.
-revendiquent la création d’un Comité National de supervision des concours de recrutements dans la fonction publique.
Fait à Cotonou, le10 mai 2013
La Convention Nationale
La liste des membres du bureau élu de la Jeunesse UN
1- Président: GBAGUIDI Fernand
2- 1er vice-président: AGBOGLA Carole
3- 2ème vice-président: ADANWENON Narcisse
4-3èmè vice-président: AGBEDJEKOU Romulus
5- Secrétaire Général: AHYI Jocelyn
6- Secrétaire Général Adjoint: OKPEICHA Franck
7- Trésorier Général: MARIANO Mireille
8- Trésorier Général Adjoint: OLOU Saturnin
9- Secrétaire National à la Formation: DJIMA Fatahou
10- Secrétaire national à l’information et à la communication: YAOVI Arsène
11- Secrétaire national aux relations extérieures et de la Diaspora: ALAVO Gino
12- Secrétaire national aux affaires scolaires et estudiantines: YANKINE Eric
13- Secrétaire national aux affaires sociales et économiques: AGBASSO Kevin
14- Secrétaire national à l’organisation des femmes: BOCCO Eliane
15- Secrétaire national à l’organisation et à la sécurité: HOUNNOU Martial
16- Secrétaire national à l’organisation et à la sécurité adjoint: TODOHOUKE Fidele
17-Secrétaire national aux activités sportives: HAZOUME Daniel
RECOMMANDATION SUR LA TRANSFORMATION ACCELEREE DE L’UNION FAIT LA NATION EN UN PARTI POLITIQUE
L’Union fait la Nation est née de la volonté des acteurs de certains partis qui, après avoir mené des actions individuelles, après s’être combattus depuis l’avènement du renouveau démocratique, ont décidé de taire leurs différends au profit d’une union pour plus d’efficacité de leurs actions, pour le bonheur de leurs militants et pour la consolidation de notre démocratie.
Ces acteurs ont œuvré par tous les moyens pour concrétiser leur idée par la tenue de la convention qui a vu naitre l’Union fait la Nation, les 30 et 31 janvier 2010. Ils ont franchi une étape décisive en choisissant un candidat unique pour les élections présidentielles et ont participé aux législatives de 2011 sur une liste unique.
La création de l’Union fait la Nation a suscité l’enthousiasme des populations qui désespéraient de la classe politique. Elle fait naitre l’espoir d’une résurgence des valeurs qui avaient fait la gloire du Bénin. Nos concitoyens ont ainsi cru pouvoir mettre fin à la politique de l’échec qui a entravé le développement de notre pays.
Mais au lendemain des élections de 2011, certains partis politiques ont rompu le contrat politique qu’ils ont signé avec l’organisation commune et le peuple béninois. D’autres, après plusieurs tentatives de liquidation de l’organisation, ont fini par se démasquer en foulant aux pieds tous les engagements qu’ils ont pourtant acceptés en signant le protocole du 1er septembre 2009 qui constitue l’acte fondateur de l’UN.
Considérant l’article 1er des statuts adoptés lors de la Convention des 30 et 31 janvier 2010;
Rappelant la confirmation de cette disposition par les différents partis ayant pris part à la convention des 28 et 29 avril 2012;
Considérant la résolution prise par les délégués à la Convention des 28 et 29 avril 2012 portant sur la fusion des partis membres de l’UN en parti unique ;
Les délégués à la première Convention nationale de la Jeunesse de l’Union fait la Nation, réunie les 10 et 11 mai 2013 :
-décident de s’engager aux côtés des structures du BENT (Bureau Exécutif National Transitoire) et du BPT (Bureau Politique Transitoire) pour la fusion effectivede l’UN dans un délai raisonnable ;
-exhorte les structures dirigeantes à accélérer le processus de fusion de l’Union en un parti politique
-décide de mobiliser toute la jeunesse des partis membres de l’UN pour cette noble entreprise afin de permettre à notre pays de disposer d’une force politique puissante, disciplinée, crédible à l’instar des grandes démocraties du monde;
-décide d’œuvrer dans leurs partis respectifs pour concrétiser le projet de fusion de l’Union faitla Nation en un parti politique conformément aux dispositions de ses textes;
-mettent en garde contre toutes les tentatives internesvisant à saboter cette noble entreprise ;
-lancent un appel à la jeunesse de tous les partis membres de l’UN pour qu’elle se mobilise en vue de barrer la route aux saboteurs de l’Union et de faire triompher l’idéal démocratique pour lequel notre peuple a consenti d’importants sacrifices.
Fait à Cotonou, le 10 mai 2013
La Convention Nationale
Be Sociable, Share!