Les députés membres de la Commission des lois de l’Assemblée Nationale se sont réunis hier, jeudi 10 juillet 2014, à l’invitation du vice-président Sacca Lafia. Comme prévu, il était question pour eux d’examiner la proposition de loi portant modification de l’article 18 de la loi relative au statut de la magistrature. Selon les informations qui nous sont parvenues, cette proposition de loi a été tout simplement rejetée par la majorité des députés présents, notamment ceux de l’opposition et certains de leurs collègues de la mouvance présidentielle qui voient à travers cette proposition de loi un véritable danger pour la démocratie béninoise. A l’issue des débats, la majorité des députés présents (7 sur 9) a opté pour le maintien du droit de grève des magistrats en votant contre le texte proposé, et deux (02) députés ont voté pour.
C’est le lieu de saluer le courage dont ont fait preuve les députés Zéphirin Kindjanhoundé, Nicaise Fagnon et Rosine Soglo qui se sont ajoutés aux députés Idji Kolawolé, Eric Houndété, Honfo Charlemagne, Léon Ahossi pour dire un grand non à l’imposture. Toujours, selon des sources proches du Palais des gouverneurs, les députés signataires de la proposition de loi querellée ne désarment pas malgré ce second camouflet. Ils entendent poursuivre le combat en plénière. Si on s’en tient aux chiffres, cette manche du combat est perdue d’avance puisque la mouvance parlementaire n’a plus la majorité. De 45 au départ, ils seraient aujourd’hui moins de 30 à tenir encore rigueur au vote de cette loi. Quatre ont officiellement retiré leurs signatures. D’autres ne l’ont pas fait mais ils ne voteront pas pour la loi vu la tournure que prennent les événements. Le moment venu, Djibril Débourou et ses acolytes n’auront que leurs yeux pour pleurer.