La marche des magistrats a reçu officiellement le soutien de plusieurs députés de l’opposition. C’est ainsi qu’on pouvait remarquer bien que ce soit derrière les chicanes posées devant le portail principal de l’Assemblée nationale, la présence des députés Saka Fikara, Candide Azannai, Ali Kamarou, Atao Mohamed Hinnouho, et consorts. Ces derniers ont protesté vigoureusement contre le mépris des membres du bureau du président Nago qui n’ont aucun égard pour les magistrats.
L’intégralité de la motion de protestation
« Comme vous venez de voir et de suivre, le bureau de l’Assemblée nationale a refusé de recevoir la motion, les doléances, le point de vue des magistrats. Les magistrats ont fait plus de deux heures de test. Aucun membre du bureau n’est venu les recevoir. Nous pensons que c’est un mépris. C’est une attitude irresponsable parce qu’en tant que responsable d’institution de l’Assemblée nationale, le bureau se doit de recevoir les doléances des travailleurs. Vous rendez compte tous les jours des audiences du Président de l’Assemblée. Je ne vois pas pourquoi, ils refusent de recevoir les travailleurs qui protestent contre une loi que nous voulons prendre. Ce faisant, nous voyons que l’Assemblée nationale s’aligne de façon inacceptable derrière les points de vue du gouvernement. D’ailleurs, nous avons appris que parmi les trois membres du bureau susceptibles de recevoir le point de vue des magistrats, il y a le deuxième vice- président qui serait prêt à venir écouter cette motion. Mais les deux autres membres de l’assemblée nationale signataires de cette proposition de loi et présents à l’Assemblée, l’ont menacé. Et le deuxième Vice-président lui-même, renonçant à ses droits et au courage pour défendre les libertés, a refusé de venir recevoir la motion des députés. Nous sommes un certain nombre de députés et nous protestons contre cette attitude des membres du bureau de l’Assemblée nationale. Nous protestons contre cette attitude qui consiste à s’aligner bêtement, lâchement et honteusement derrière les points de vue du gouvernement. Nous protestons contre l’attitude des membres du bureau qui ne fait pas l’équilibre qu’il faut, que tous les responsables d’institutions doivent avoir face aux problèmes nationaux. »