La loi proposée par Rachidi Gbadamassi et 41 autres de ses collègues et de nature à ôter le droit de grève aux magistrats sera introduite bientôt en plénière. Ainsi en a décidé le président de séance Sacca Lafia lors de la dernière rencontre des députés membres de la commission des lois, qui ont opposé majoritairement un refus catégorique à cette démarche parlementaire dirigée maladroitement contre les magistrats.
Deux voix pour, six contre et zéro abstention. C’est le résultat du vote qui sanctionné la fin des travaux par rapport à l’étude en procédure d’urgence de la proposition de loi sur la suppression du droit de grèves des magistrats. C’était à la faveur d’une séance de travail le vendredi dernier au siège de l’institution parlementaire à Porto-Novo. Malgré ce retrait qui devrait normalement permettre de classer le dossier objet de rejet, la minorité favorable à la loi scélérate, souhaite que ledit dossier soit appelé par la plénière.
Violation de la loi
La procédure d’étude a piétiné les dispositions de la constitution béninoise notamment l’article 94 qui stipule que le Président du Parlement est tenu d’informer le Président de la République de l’ordre du jour de ses séances et de celui de ses commissions.
Un manquement observé et confirmé selon une source proche du Parlement. La même source renseigne qu’aucune correspondance n’a été adressée au gouvernement dans ce cadre et l’invitant à participer aux travaux d’étude en commission au sujet de la loi querellée. Autant de fausses notes qui en rajoutent aux contres vérités contenues dans l’exposé des motifs formulés par les signataires. Un exposé qui a été démonté par l’Union Nationale des Magistrats du Bénin à travers la voix de son président,
Michel Adjaka sur le plateau de la télévision Canal 3.
Les éléments avancés pour forcer l’introduction du dossier en plénière, portent entre autres sur la nécessité d’exposer les deux points de vue à la plénière qui en décidera au dernier ressort. Dans tous les cas, les désistements se multiplient même si des manœuvres politiciennes sont en cours pour amener certains députés à ravaler leur vomissure.