A la suite de la tournée du Réseau des femmes africaines ministres et parlementaires (Refamp-Bénin), dans les lycées et collèges de l’Ouémé/Plateau et du Mono/Couffo, la presse a fait savoir que les organisateurs ont interpellé deux ministres du Gouvernement. Analysant cela comme une mauvaise interprétation, la présidente du Refamp-Bénin a apporté des clarifications pour mieux faire comprendre les intentions de son organisation.
D’entrée de jeu, l’ancienne ministre des Enseignements maternel et primaire, Rafiatou Karimou, a souligné que son organisation ne saurait interpeller les membres du Gouvernement. « Nous avons constaté que ce n’était pas le cas encore malheureusement dans la plupart des lycées et collèges visités et nous demandons aux ministres de la santé et de l’enseignement secondaire de voir ce qu’ils peuvent faire compte tenu des ressources existantes. Mais, nous n’interpellons personne. A quel titre le ferions-nous ? », a signifié Rafiatou Karimou. « Nous nous sommes rendues dans quelques établissements d’enseignement secondaire des départements de l’Ouémé/Plateau et du Mono/Couffo pour rencontrer nos jeunes sœurs et nos filles, afin de leur prodiguer des conseils à la veille de leur départ en vacances. Nous avons choisi les dates de nos visites en connaissance de cause. Car, c’est surtout pendant les vacances que les jeunes filles se laissent entraîner dans des aventures qui se terminent souvent par des grossesses non désirées. Nous leur avons demandé, avec insistance, de se maîtriser et de consacrer l’essentiel de leur temps à leurs études et leur formation, afin d’être des cadres solides et respectées pour le Bénin de demain… », a-t-elle fait savoir. « Nous avons dit, par ailleurs, qu’au cas où, malheureusement, elles tomberaient enceintes, d’éviter à tout prix d’avorter. Car on leur permet aujourd’hui de poursuivre leurs études après l’accouchement. On leur a également parlé des risques qu’elles courent avec l’avortement. Il leur a été recommandé l’abstinence. Pour les grandes filles qui ne peuvent pas s’abstenir, on leur a dit d’avoir des rapports sexuels protégés et ainsi elles éviteront les grossesses, les Mst et le Vih/Sida… », a précisé la présidente du Refamp-Bénin. Poursuivant son développement, Rafiatou Karimou a souhaité que les établissements scolaires à effectif pléthorique soient dotés d’une infirmerie disposant d’un équipement adéquats et du personnel nécessaire. « Mais, nous n’interpellons personne. A quel titre le ferions-nous ? »
