COTONOU- Les effectifs pléthoriques observés dans les maisons d’arrêt du Bénin sont liés au dysfonctionnement constaté dans le secteur de la justice, indique un communiqué de l’Union nationale des magistrats du Bénin (UNAMAB) , parvenu dimanche à Xinhua.
Dans le communiqué, l’UNAMAB attribue le dysfonctionnement aux nominations irrégulières, à la gestion approximative du personnel de la justice et à la construction de juridictions sans prisons.
Outre les nominations irrégulières, souligne le communiqué, la gestion approximative du personnel est aussi l’une des causes de la pléthore des effectifs dans les maisons d’arrêt du Bénin.
"Dans les cours et parquet des villes du pays, on enregistre une réduction sensible du nombre de magistrats", note la même source.
Pour l’UNAMAB, la construction de juridictions sans prisons, est aussi l’une des raisons de la surpopulation carcérale au Bénin.
Selon le rapport publié le 23 mai 2013 par Amnesty International, relatif aux conditions carcérales au Bénin, en 2012, les prisons étaient toujours surpeuplées. "Dans la prison de Cotonou, le nombre de prisonniers était six fois supérieur à la capacité de l’établissement, d’où des conditions de vie très éprouvantes pour les détenus", indique le rapport.