Abdoulaye Bio Tchané a réuni autour de lui quelques journalistes passionnés de football lors de la finale de la coupe du monde, ce dimanche 13 juillet 2014. A l’issue du match, il s’est exprimé sur sa volonté de relever le sport béninois pour contribuer à l’épanouissement des jeunes.
Pourquoi avoir réuni autour de vous tous ces reporters sportifs, ces grandes figures de la presse sportive béninoise ?
Parce que moi-même j’adore le sport, et j’adore le football. C’est une bonne opportunité d’avoir l’occasion de voir ensemble un match, d’échanger sur le football. Comme vous l’avez vu, on n’a parlé de rien d’autre que du football, et je peux vous dire que j’ai beaucoup aimé.
Quel était votre pronostic avant le match ?
Mon pronostic était neutre. J’adore le football et j’adore encore ces deux équipes-là, l’Argentine comme l’Allemagne. S’il y avait eu le Brésil, mon cœur aurait penché pour le Brésil. S’il y avait eu le Bénin, cela aurait été encore mieux.
Quel message avez-vous à l’endroit des sportifs béninois, de leurs dirigeants et même des dirigeants au haut niveau ?
Je veux dire aux sportifs béninois de ne pas se décourager parce que je sais qu’ils sont aussi doués que tous les autres, et donc qu’ils sont capables de bâtir une équipe allant à la CAN et pourquoi pas à la coupe du monde.
Aux dirigeants du football, je demande de se concentrer vraiment sur l’essentiel et de construire une architecture à partir du plus bas, dans les villages, dans les quartiers de villes, dans les collèges. C’est à partir de là qu’on peut construire tous les étages pour arriver aux équipes séniors qui peuvent jouer ces coupes-là. Et puis, bien sûr, avoir un championnat national digne de ce nom.
Aux dirigeants politiques, je dis : « Il faut investir dans le football. » Il n’y a de sport de masse véritable que s’il y a un sport d’élite qui montre aux autres le chemin à suivre. Nous avons besoin d’avoir des équipes nationales compétitives. Je demande donc à nos autorités compétentes, de s’investir dans cette tâche.
ABT Président demain, va-t-il prioriser le sport ?
Bien sûr, je vais le prioriser parce que c’est une activité des jeunes. Vous le savez, j’insiste tous les jours sur ce qu’il faut pour que les jeunes puissent s’épanouïr.il leur faut un emploi et nous allons travailler en priorité sur cela. Mais il leur faut le sport mais un sport compétitif, comme il leur faut de la culture, de la musique, le théâtre.
Je crois que le jour où nous aurons une équipe nationale de football compétitive, et je suis certain que ce temps-là ne devrait pas être loin, les jeunes seront très contents et très fiers de leur pays.