Le Conseil de l'Union européenne (UE) a annoncé lundi la reprise de la coopération de l'UE avec la Guinée-Bissau, suite aux élections présidentielles dont le premier tour ainsi que le second s'y sont déroulés le 13 avril et le 18 mai derniers et le résultat est considéré comme crédible.
La Haute Représentante de l'UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité ainsi que vice-présidente de la Commission européenne, Catherine Ashton, et le commissaire européen au développement, Andris Piebalgs, ont exprimé leur "satisfaction" sur cette décision qui permet à l'UE d'apporter un soutien aux autorités nouvellement élues dans les efforts qu'elles entendent entreprendre pour reconstruire et stabiliser l'Etat, en les aidant à assurer rapidement les fonctions essentielles de l'Etat et à fournir les services sociaux de base à la population.
Bruxelles attend des autorités bissau-guinéennes qu'elles "mettent tout en oeuvre pour que les engagements qui ont été pris envers l'UE soient honorés et que cela constitue pour elles une priorité. Ces engagements ont été pris dans le cadre des consultations avec l'UE qui ont eu lieu en 2011 et concernent par exemple le secteur de la sécurité, le renouvellement de la hiérarchie militaire et la lutte contre l'impunité", a indiqué le Conseil de l'UE dans un communiqué.
Les mesures limitant la coopération de l'UE avec la Guinée-Bissau ont été imposées en juillet 2011, après la mutinerie militaire survenue en avril 2010 et la nomination de ses principaux instigateurs à des postes élevés de la hiérarchie militaire. Pour l'UE, il s'agissait d'une violation grave des éléments essentiels de l'accord de Cotonou.
Par conséquent, l'UE a suspendu partiellement sa coopération au développement avec la Guinée-Bissau et un ensemble d'engagements réciproques en vue de la reprise progressive de la coopération a été arrêté.