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La Cstb dénonce un autre complot du Gouvernement et de ses alliés syndicaux
Publié le mardi 15 juillet 2014   |  24 heures au Bénin




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Le Secrétaire général de la Confédération syndicale des travailleurs du Bénin (Cstb), Paul Essè Iko et son staff sont montés au créneau, ce lundi 14 juillet 2014 à la bourse du travail à Cotonou. Ils ont dénoncé leur exclusion lors de la désignation des représentants des Centrales et Confédérations syndicales à la cinquième mandature du Conseil économique et social (Ces). Selon leur déclaration, c’est un complot du Pouvoir en place et des autres centrales pro-gouvernementales contre la Cstb et les travailleurs béninois.


« La Cstb qui est pourtant la Confédération la plus représentative a été purement et simplement exclue… », a déclaré, le Secrétaire général de la Cstb, Paul Essè Iko, dénonçant l’illégalité ayant caractérisé la désignation des quatre représentants des travailleurs à la cinquième mandature du Conseil économique et social (Ces) par la Cgtb, la Csa-Bénin, la Cosi-Bénin et la Cspib avec la bénédiction du Gouvernement. Pour Paul Essè Iko, l’exclusion de la Cstb par le ministre du Travail, en connivence avec les autres responsables syndicaux, est une pure violation des lois de la République que les travailleurs ne sauraient cautionner sous aucun prétexte, car les résultats des élections professionnelles n’y ont pas été pris en compte. A cet effet, il a cité la loi n°98-004 du 27 janvier 1998 portant Code du travail au Bénin qui stipule en son article 83 alinéa 3 ce qui suit : « Le caractère représentatif des organisations syndicales est déterminé par les résultats des élections professionnelles.
Le classement des organisations syndicales issu des élections professionnelles est constaté par arrêté du ministre chargé du Travail… ». Ce faisant, la Cstb a rappelé que c’est en application de cette loi que les premières élections professionnelles nationales ont été organisées en 2001 et 2006 ont été organisées. « La mandature de 2009 qui finit actuellement avait utilisé les résultats des élections de 2006. Ces élections ont consacré la Cstb encore comme première Confédération la plus représentative avec 44,76% du suffrage exprimé très loin devant la 2ème qu’était la Csa-Bénin avec 18,51%. La Cosi, avec 11,42%, perdra sa place d’organisation syndicale représentative au profit de la Cgtb qui a eu 16,63%. Rappelons que pour cette 2ème édition, pour être représentative, chaque Confédération syndicale devrait avoir au moins 15% du suffrage exprimé… », a rappelé Paul Essè Iko. Selon ses propos, c’est en fonction des résultats des élections professionnelles que la Cstb a toujours obtenu deux sièges sur quatre accordés aux travailleurs au Conseil économique et social. Malgré le résultat dans l’organisation des élections professionnelles, la Cstb signale que les résultats du scrutin de 2006 est encore en vigueur. « Les résultats des élections professionnelles nationales demeurent valables jusqu’à la publication de l’édition suivante… », selon le décret n°2013-553 du 30 décembre 2013 portant modalités des élections professionnelles en son article 6.


Pourquoi l’exclusion de la Cstb


Selon les déclarations de Paul Essè Iko, l’exclusion de la Cstb est une prime à la traitrise orchestrée par les autres Centrales syndicales contre les travailleurs. « Au lendemain de la suspension de la motion de la grève générale intervenue le 15 avril 2014 par quatre Secrétaires généraux de Confédérations syndicales, au grand dam des travailleurs et du peuple, un décret a été pris le 18 avril 2014 en cachette par le Gouvernement, le jour même où la Cstb et la Fésyntra-Finances se prononçaient sur la suspension de la grève par les autres… », a-t-il fait savoir. Il a indiqué que toutes les manœuvres ont été mises en exécutées pour les écarter du Ces à travers un collège électoral peu crédible. C’est pour cette raison, selon Paul Essè Iko, la Cstb a boycotté la séance de désignation des représentants des travailleurs au Ces du 09 juillet 2014 sous la direction du ministre du Travail. « La Cstb n’accepte pas et n’acceptera jamais ce piétinement des acquis des travailleurs en matière de représentativité. Elle appelle tous les démocrates à se mobiliser pour dire, ça suffit ! », a-t-il lancé.

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