Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Benin    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article



 Titrologie



La Presse du Jour N° 2175 du 15/7/2014

Voir la Titrologie

  Sondage



 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles



Comment

Politique

Assemblée Nationale – Marche des magistrats : Mathurin Nago ne recevra pas la motion de l’Unamab
Publié le mercredi 16 juillet 2014   |  La Presse du Jour


Assemblée
© Autre presse par DR
Assemblée nationale du bénin
Photo: Mathurin Nago, Président de l’Assemblée Nationale


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

Les magistrats, réunis au sein de l’Union nationale des magistrats du Bénin (Unamab), marchent demain, jeudi 17 juillet 2014, sur l’Assemblée Nationale pour exiger le retrait pur et simple de la proposition de loi portant modification de l’article 18 de la loi relative au statut de la magistrature au Bénin. Comme ce fut le cas le 10 juillet dernier, ils ne verront aucun membre du Bureau de l’Assemblée Nationale pour recevoir leur motion. Le Président Mathurin Coffi Nago, qui a entamé depuis le lundi 13 juillet une tournée parlementaire, n’est en tout cas pas prêt à écourter sa mission pour écouter les magistrats. Il l’a signifié hier de façon claire et nette depuis Djakotomè où il a été interrogé sur le sujet.
« Nous avons programmé la tournée que nous faisons depuis des semaines. Maintenant les gens veulent qu’on la supprime pour aller recevoir une motion. S’il y a une proposition de loi, ils ont le droit de ne pas être d’accord. Mais ce n’est pas de cette manière qu’ils vont avoir gain de cause. Moi même j’ai mon avis mais il y a une procédure à suivre. Si moi j’ai des conseils à donner, ce n’est pas la bonne méthode de s’attaquer, tous azimuts, à tout le monde ». Telle est la position du Professeur Mathurin Coffi NAGO face à la polémique sur sa présence ou non à l’Assemblée Nationale pour recevoir la motion de l’Unamab le 10 juillet dernier.
« Une institution est sacrée ; ce qui est important c’est ce que vous voulez dire et on doit respecter l’institution. Le président lui seul est déjà l’institution. Il parait que des gens ont écrit déjà sur internet que parce qu’ils vont venir le 17, NAGO a fui et envoyé les députés en tournée à l’intérieur du Pays. Et en le faisant, il pense que moi je vais venir. Ce n’est pas la bonne méthode. Tout ça dessert la cause qu’ils défendent…Pourquoi voulez-vous que moi je me sauve ? Je n’ai pas besoin de me sauver. Je dois écouter tout le monde. Au niveau de l’Assemblée Nationale, les députés ont le droit de faire des propositions de loi, il revient au peuple d’apprécier. Mais on ne fait pas du n’importe quoi. Moi même j’ai mon avis mais il y a une procédure à suivre, il y a un comportement. C’est dans un processus d’échanges, de dialogue, il faut convaincre les gens », a poursuivi le Président de l’Assemblée Nationale.
« Moi je n’ai pas signé la proposition. Beaucoup de députés n’ont pas signé. Mais il y a des propositions de loi qui sont faites mais qui n’ont jamais abouti. Donc ce n’est pas parce qu’on a déposé une proposition de loi que ça va devenir immédiatement une loi », a par ailleurs rassuré le Professeur Mathurin Nago qui a appelé les uns et les autres au calme. Il a aussi mis l’accent sur la pratique relative à l’accueil des manifestants à l’Assemblée Nationale. Cette pratique qui consiste à écrire d’abord au Président de l’Assemblée est la même pour tout le monde.
« Dès qu’on est saisi d’une lettre de protestation, on l’affecte au directeur de cabinet, au Secrétariat Général Administratif, et au Commandement militaire. C’est systématique. Des instructions sont données à ces différents responsables pour aller recevoir les manifestants et leur motion… C’est toujours comme ça, ce n’est pas la première fois. C’est le minimum de respect qu’on doit au peuple. En tout cas depuis sept, bientôt huit ans que je suis là, ça se passe toujours comme ça. C’est un principe qui est arrêté. Ce n’est pas parce que vous allez sauter au ciel, aller chercher Dieu et revenir qu’on va changer cela. C’est le fonctionnement de l’institution. On ne va pas changer les règles du jeu parce que quelqu’un a dit d’arrêter. On n’est contre personne. Nous avons arrêté ça et j’ai toujours dit que c’est comme ça qu’on doit faire. Si moi je change maintenant parce que c’est les grands types qui arrivent, est-ce que c’est bon?…Si le chef change tout le temps un principe, est-ce que vous allez encore avoir confiance en ce chef-là ? Les gens demandent audience, je les reçois. J’ai reçu déjà plusieurs fois des magistrats en audience. Mais quand il y a manifestation dans la rue et ils exigent le président de l’Assemblée Nationale, non. Là ce n’est pas possible. L’institution parlementaire est sacrée », a conclu le Professeur Mathurin Nago. Voilà donc qui est clair.


Affissou Anonrin

 Commentaires