out se précise à présent sur les mauvais résultats obtenus au cours de la campagne cotonnière 2013-2014. Reçue sur une chaîne de télévision privée hier, dimanche 20 juillet 2014, Mme la ministre Fatouma Amadou Djibril a insidieusement imputé la faute aux égreneurs privés. De leur côté, ces derniers dégagent toute responsabilité dans ce fiasco et en apportent des preuves.
On pourrait à présent convenir de ce que la campagne cotonnière 2013-2014 n’a pas donné les fruits escomptés. La sortie du ministre de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche (Maep) hier, dimanche 20 juillet 2014, a fini par convaincre les uns et les autres. Et plus encore, Eustache Kotingan représentant les Industries Cotonnières Associées dont la CCB, l’ICB, la SNC, la SOCOBE et l’IBECO, Gilles Lalèyè de MCI-SA, Sabine Kashamu Fourn représentant la SEICB-SA, René Togbé de la SODECO-SA, Sonia Kèdoté de la SBTC-SA et Boubakar Kagnassy de la LCB-SA. En effet, ils ne se reconnaissent pas dans les déclarations du ministre Fatouma Amadou Djibril, insinuant que c’est parce que les égreneurs privés auraient bloqué le dialogue avec le gouvernement que la campagne cotonnière a commencé avec du retard en janvier 2014. Pour eux, c’est dès la fin de la campagne cotonnière 2012-2013 qu’ils ont pris l’initiative du dialogue en adressant une série de correspondances au gouvernement, la première datant du 27 mai 2013. A ce titre, ajoutent-ils, les trois dernières correspondances, dont deux d’audience adressées depuis le 03 septembre 2013, sont restées sans suite. Ce n’est qu’en décembre qu’ils auraient été reçus par le comité interministériel composé des ministres Marcel de Souza, Fatouma Amadou Djibril, et du Dg Idrissou Bako de la Sonapra. « Cette rencontre n’a duré que cinq minutes au cours desquelles l’égrenage à façon nous a été imposé tout comme le prix d’achat de la tonne fixée unilatéralement à 60.000 F », ont indiqué les égreneurs qui ne comprennent pas pourquoi on leur impute cette responsabilité. Mieux, parlant du cas des 41.000 F rapporté par Mme la ministre, montant que la Sodeco a donné à Mci au cours de la campagne 2011-2012 et sur lequel le gouvernement s’est fondé pour retenir 60.000 F, ils disent que Fatouma Amadou Djibril semble confondre vitesse et précipitation : «…Elle ne doit pas ignorer qu’en donnant les 41.000 F, la Sodeco payait le carburant et les consommables industriels. Ce qui n’est pas le cas avec l’égrenage à façon à nous imposé avec ce taux à prendre ou à laisser », ont-ils ajouté. Troisième inexactitude relevée dans les propos de la ministre Fatouma Amadou Djibril, les égreneurs estiment qu’en dépit de tout cela, ce n’est pas parce que la campagne d’égrenage a démarré en janvier que le retard dont elle parle se justifie. L’on se rappelle que des campagnes antérieures ont eu cours au Bénin de janvier à avril, sans pour autant connaître des difficultés d’égrenage. « Tout s’explique par la mise à l’écart par le gouvernement de certaines usines dans le processus d’égrenage du coton au cours de la campagne 2013-2014», répondent-ils, avant de conclure que c’est le juste revers de la campagne de presse engagée dès lors contre le Cnec et qui visait à le saboter aux yeux des populations.