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La Presse du Jour N° 2175 du 15/7/2014

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Alphonse da Silva après la phase écrite du Bac 2014 au Bénin : «Nous travaillons à présenter la meilleure image de notre pays»
Publié le lundi 21 juillet 2014   |  La Presse du Jour


Alphonse
© Autre presse par DR
Alphonse da Silva, Directeur de l`Office du Bac


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A la suite de la phase écrite des épreuves du baccalauréat session unique de 2014 qui a connu un succès éclatant, il y aura le démarrage de la correction dès le 28 Juillet 2014 en dépit des fêtes du Ramadan et de l’accession de notre pays à l’indépendance. Nous en tiendrons compte dans l’organisation. L’Office du Bac projette la première délibération pour le 7 Août 2014. Selon le directeur Alphons da Silva, l’office travaille à présenter la meilleure image de notre pays pour ce qui concerne l’organisation du baccalauréat.

Nous sommes au terme de la phase des épreuves pratiques et écrites du Baccalauréat session de juillet 2014, quel est votre état d’esprit actuellement, M. le Directeur de l’office du Baccalauréat ?

D’abord, je remercie le Seigneur et mes collaborateurs pour le travail soutenu qui a été fait. Mon état d’esprit personnel, c’est le soulagement et la satisfaction. Sans être très élogieux à l’égard de moi-même, je dois dire que le travail est bien fait, mais on peut encore mieux faire.

Vous êtes le seul à tirer la kyrielle d’épreuves des différentes séries du Bac dans la grande confidentialité. Comment avez-vous organisé cette étape pour que nous ayons des épreuves propres à la phase écrite, sans la moindre coquille ?

C’est vrai que l’écrit est la phase la plus difficile. Nous avons 128 épreuves pour 13 séries au Bac dont la série technique et technologique, le secrétariat, etc. Je n’ai pas forcément fait ces spécialités. Mais il a fallu effectivement travailler d’arrache-pied pendant plus de trois mois de jour comme de nuit. Car c’est moi qui aie imprimé près de 4,5 millions d’épreuves de pages. Aussi, j’ai collationné tout puisqu’il faut avoir les épreuves en main sûre. Je ne peux pas confier ce travail à quelqu’un. C’est de longs mois de travail, de stress, de fatigue mais aussi d’ardeur. Cela se fera certainement sentir sur ma santé personnelle… Mais c’est la nation qui m’a appelé à la tâche, ce sont des responsables qui m’ont fait confiance en me nommant à ce poste. Donc j’assume ma part de construction de notre pays. Et il fallait absolument réussir. Vous avez dit qu’il n’y a pas eu de coquilles sur les épreuves. Je suis surpris moi-même qu’il n’y ait aucune erreur dans aucune des épreuves. Il n’y a pas eu fuite d’épreuves, ni confusion d’épreuves, encore moins de substitution d’épreuves, etc. J’en sors satisfait, mes collaborateurs aussi, pourquoi pas tout le pays. Pour y arriver, il a fallu le soutien et l’encouragement de mon chef hiérarchique, le ministre François Adébayo Abiola. Il n’a eu de cesse de m’appeler, de me conseiller, de m’accompagner.

En dépit de notre technologie limitée au Bénin, vous avez produit des listes d’émargement des candidats, des listes d’affichage et des convocations toutes avec photos des candidats sans mélanger les pédales. Comment tout ça a été possible ?

Là aussi, c’est une autre paire de manche. Avec mes collaborateurs, nous sommes obligés de faire un travail d’épiciers pour contrôler chaque dossier, chaque photo sur plusieurs paliers afin d’éviter la moindre erreur, la moindre interférence malencontreuse. C’est un travail très harassant. Les collaborateurs le savent et le font avec beaucoup d’engouement et de concentration. A partir de la réception du dossier de candidature, aux premier, deuxième, troisième contrôles, au dépouillement, au scannage. Là aussi, c’est une phase très importante car elle concerne les listes d’émargement, d’affichage et les convocations. Tout ceci a été fait de façon méticuleuse. Après, il y a la phase d’impression des convocations, de distribution et la phase des épreuves pratiques et écrites. C’est toute une vie, l’organisation du bac. Le bac dans sa préparation réunit plus de 300 000 personnes, les enseignants, les élèves, les parents d’élèves, le personnel de conception, d’appui et de soutien, qui travaillent sans relâche pendant au moins six mois pour son aboutissement.

D’aucuns disent qu’à l’avènement de votre équipe à la tête de l’Office du Baccalauréat, l’organisation de cet examen a été réinventée avec une bonne dose de technologie soutenue par des innovations couronnées de succès, avec des retentissements loin de nos frontières. Qu’en dites-vous ?

Eh bien, il n’est pas bien de parler de soi-même. J’ai suivi le chemin tracé par mes prédécesseurs que je remercie et que je salue avec beaucoup de considération. Mais il a fallu mieux faire parce que la technologie nous rattrape et nous dépasse parfois. Nous avons dû faire avec la nouvelle technologie pour atteindre le scannage des photos. Nous réservons une surprise pour étonner à la fin de cette session du baccalauréat. Nous travaillons à présenter la meilleure image de notre pays pour ce qui concerne l’organisation du baccalauréat.

Quelle est la suite du calendrier du déroulement du Bac ?

Après la phase écrite, il y a la session de conception et d’élaboration du corrigé-type et du barème qui a démarré depuis le jeudi 17 juillet 2014. Tous les enseignants se retrouvent pour juger des difficultés et des pièges contenus dans les épreuves en vue de fixer un barème en conséquence pour mieux apprécier la copie des apprenants. Aussi, la phase de secrétariat a commencé dans les différents centres de correction. Le ramassage des copies des centres de composition vers les centres de correction est automatique. Ensuite, il y a le contrôle des copies en vue de voir si les candidats ont bien écrit leur nom, leur numéro ; suivra la phase technique qu’on appelle pair et impair des copies. Elle sera bouclée par la compilation des copies. Cette phase finira par l’étape d’anonymat faite avec des stylos très spécifiés. Après l’anonymat, il y aura la préparation de la correction. Mais avant, il y a la permutation des copies entre les départements pour éviter que les correcteurs ne connaissent la provenance des copies. Ensuite, il y aura le démarrage de la correction prévu pour le 28 Juillet 2014. C’est vrai qu’il y a la fête de Ramadan et celle de l’accession de notre pays à l’indépendance. Nous en tiendrons compte dans l’organisation. Nous projetons la première délibération pour le 07 Août 2014. Ensuite, la deuxième délibération aura lieu le 9 Août, et la 3ème autour du 16 Août.

Qu’en est-il de la session des malades ?

La session des malades est destinée à ceux qui sont tombés malades au cours des compositions ou tout juste avant les examens. Ceci est certifié par un médecin assermenté. La session des malades va se dérouler le 13 Août prochain dans la logique du respect du délai d’un mois selon les dispositions qui régissent le bac. Les candidats de cette session seront mis dans les mêmes conditions que les candidats de la session normale.

Est-ce que nous pouvons avoir une idée des absents à la session qui vient de s’achever ?

En attendant de faire une compilation correcte, il faut rappeler que nous avons eu moins de candidats absents cette année que l’année derrière. Puisque les consignes ont été suivies. Le nombre d’absents tourne autour d’un sixième du nombre des candidats au bac 2014. La plupart des absents se trouvent parmi les élèves des classes de seconde, première, etc. qui ont tenté de faire une inscription frauduleuse. Les communiqués de l’autorité de lutte contre la corruption et l’appel du ministre d’Etat ont dissuadé ces fraudeurs à l’inscription. 80 % des absents à la phase écrite sont parmi les élèves de classes inférieures frauduleusement inscrits. En somme, l’action de l’autorité de lutte contre la corruption et celle du gouvernement, à travers l’arrêté interministériel signé du ministre d’Etat Abiola et de son collègue de l’enseignement secondaire Allassane Djemba, ont contribué efficacement à dérouter les fraudeurs à l’inscription et autres. Tout ceci contribue à organiser un bac clair au Bénin en vue de garder notre place de leader dans la sous-région.

Les fraudeurs ont la peau dure. Est-ce que vous en avez épinglé durant les phases écoulées ?

Quelques mercenaires sont épinglés. Le nombre est nettement inférieur à celui de l’année dernière. En attendant que j’aie tous les procès-verbaux, il y a des fraudeurs tant dans la partie septentrionale que dans celle méridionale, surtout dans le plateau. Ils seront sévèrement punis.

Avez-vous un message à l’endroit des enseignants, des candidats et de toute la chaîne de secrétariat?

A l’endroit des candidats qui ont composé, ils ont déjà fait le travail, les autres phases vont suivre normalement. Je leur souhaite bonne chance, relativement aux efforts fournis. A l’endroit des enseignants, je lance un appel pressant pour dire que la tâche continue. Après la réussite de l’écrit, il faut gagner le pari des autres étapes. Ils savent le faire et je suis convaincu qu’ils le feront avec détermination et professionnalisme. Aux parents d’élèves, c’est l’attente. Je souhaite que la bonne nouvelle arrive.

Propos par Euloge Badou

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