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La Presse du Jour N° 1884 du 13/5/2013

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Dialogue secteur public/secteur privé : Ajavon claque la porte
Publié le mardi 14 mai 2013   |  La Presse du Jour


Sébastien
© Autre presse par DR
Sébastien Ajavon veut qu’on fasse confiance au secteur privé


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M. Sébastien Ajavon, président du patronat au Bénin, a déclaré le dimanche 12 mai 2013 sur la télévision Canal 3 qu’il a déjà déposé les documents sur le forum secteur public/Secteur privé. Mais il n’est plus prêt à aller s’asseoir pour continuer cette affaire.

L’atmosphère de la collaboration entre l’Etat et ses opérateurs économiques n’est pas bien appréciée de M. Sébastien Ajavon. Pour le président du patronat du Bénin, malgré tout ce qu’il a expliqué au Chef de l’Etat, il constate que la gestion des activités d’imposition au Bénin laisse à désirer. En évoquant son propre cas, il a laissé entendre sur les remboursements de Tva que la Direction générale des impôts et des domaines (Dgid) a perdu le procès en première instance contrairement à la promesse de sa directrice de gagner. Pourtant, il constate qu’elle est encore à son poste. De plus, M. Ajavon a ajouté que l’Etat a décidé de lui infliger un redressement fiscal d’une trentaine de milliards. Or ce qui est querellé n’est pas fondé. Pour lui, ce n’est pas dans cette atmosphère qu’on peut parler de dialogue entre le secteur public et le secteur privé. C’est pour cela qu’il pense que ce n’est plus utile qu’il continue dans la logique des conclusions du forum. Plus embêtant, M. Ajavon, « premier contributeur au fisc du Bénin », a déclaré qu’il a déjà fermé son entreprise Cajaf Comon. Mais ce que les gens ne comprennent pas, c’est que la procédure liée à son redressement fiscal est pendante devant les tribunaux. Et mieux, il a été convoqué à la Brigade économique et financière (Bef) pour cette affaire, a-t-il souligné lors de l’émission. A partir de cet instant, il trouve inutile de continuer avec une affaire de dialogue secteur public/secteur privé. Il préfère poursuivre ses activités et laisser le gouvernement dans sa position. Car en cherchant à fermer une entreprise comme Cajaf Comon, le gouvernement ne veut pas augmenter sa croissance économique à plus de 5%. Et dans ces conditions, il ne pense pas que des investisseurs étrangers acceptent de venir investir au Bénin.

Il regrette vraiment que les dirigeants politiques béninois n’aient pas l’ambition de la bonne gestion et de la sanction contre les faits de corruption et les manques de résultat. Bien que frustré par tout ce qui se passe où le gouvernement ne donne même pas suite à sa proposition de construire sur fonds propres des turbines pour avoir de l’électricité, il se résigne tout simplement à regarder faire jusqu’au jour où une nouvelle ère s’ouvrira au Bénin. C’est la mort dans l’âme que M. Sébastien Ajavon, que personne n’a pu contester depuis des années comme étant le premier contributeur au fisc béninois, a dit se désoler du manque d’ambition de ses dirigeants à s’engager pour une croissance économique à deux chiffres. En sa qualité de Président du patronat, son refus de continuer avec le dialogue secteur public/secteur privé risque de plomber la suite des échanges entre le gouvernement et les créateurs de richesse au Bénin.

Junior Fatongninougbo

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