Nouvelle mandature de la Haac : Yayi annonce de douloureuses réformes #aCotonou

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Nouvelle mandature de la Haac : Yayi annonce de douloureuses réformes

Publié le mardi 22 juillet 2014 | Adjinakou

© AFP par SEYLLOU
Ouverture de la 17ème session ordinaire de la Conférence des Chefs d`Etat et de Gouvernement de l`UEMOA
Jeudi 24 octobre 2013. Dakar. Plusieurs chefs d`Etats sont arrivés à Dakar où ils prendront part à la 17ème session ordinaire de la Conférence des Chefs d`Etat et de Gouvernement de l`UEMOA et au sommet extraordinaire de la CEDEAO.Photo : Boni Yayi, président du BENIN

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- 21/7/2014

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Lors de l’installation des nouveaux membres de la Haac, Le chef de l’Etat, a partagé avec l’auditoire ses attentes de la nouvelle mandature de la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication : « Vous aurez donc à engager des réformes courageuses qui peuvent être douloureuses mais nécessaires pour asseoir définitivement dans notre pays une presse libre et suffisamment responsable et des médias respectueux de la déontologie, des Institutions et contribuant à la paix sociale et au développement de notre pays, le Bénin (…)» a dit Boni Yayi. Avant de prevenir que la réponse à la dépénalisation des délits de presse sera douloureuse.

Quelle sera la forme que prendront les réformes à effectuer par les membres de la cinquième mandature de la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (Haac) au cours du mandat effectif depuis ce lundi 21 juillet 2014 ? C’est l’interrogation sur laquelle, il mérite de s’attarder au regard des déclarations du chef de l’Etat à l’installation des nouveaux membres de la Haac. Très attendue depuis l’élection des représentants des acteurs des médias et la désignation des autres membres par les parlementaires et le chef de l’Etat, la cérémonie d’installation des nouveaux membres de la Haac a finalement eu lieu. Adam Tessi Boni et ses collègues se sont engagés à collaborer avec tous les acteurs en vue de la poursuite des chantiers ouverts pour le renforcement de la professionnalisation au Bénin. C’est une belle approche. La détermination de la nouvelle équipe est un gage pour l’aboutissement des recommandations émises au terme des deuxièmes états généraux de la presse organisés du 19 au 21 février dernier à Cotonou. Les déclarations du président de la République hier montrent déjà ce qui attend les nouveaux membres de la Haac.

De la politisation de la Haac…

Le chef de l’Etat qui a promis œuvrer pour l’aboutissement des réformes, a réitéré ses engagements à cette occasion : « En liaison avec les recommandations des Etats Généraux, vous aurez donc à engager des réformes courageuses qui peuvent être douloureuses mais nécessaires pour asseoir définitivement dans notre pays une presse libre et suffisamment responsable et des médias respectueux de la déontologie, des Institutions et contribuant à la paix sociale et au développement de notre pays, le Bénin. Au titre de ces réformes s’inscrit par exemple la dépénalisation qui préoccupe mes compatriotes de la presse. La réponse à cette réforme dépend des acteurs eux-mêmes lorsqu’ils auront décidé d’exercer leur profession dans le strict professionnalisme. Car, il revient à l’Etat d’assurer la protection des citoyens». Ainsi, dire aujourd’hui que les réformes seront douloureuses revient à dire qu’elles se feront en dehors des acteurs eux-mêmes. Et déjà, selon les observateurs, toutes réformes qui ne prennent pas en compte les préoccupations et autres réalités d’un secteur donné sont déjà vouées à l’échec, car les grincements de dents qui vont naitre de cette situation ne feront qu’envenimer la tension sociale. Les acteurs des médias élus au sein de cette mandature sauront faire la part des choses au milieu des politiques, nommés.
La mission de l’institution est claire : « Assurer à notre Peuple une information de qualité et responsable est en substance, la noble et exaltante tâche à laquelle vous convie notre Constitution. Je vous exhorte donc à l’accomplir avec abnégation, détermination, transparence, et impartialité » a rappelé le chef de l’Etat. Cette mission ne sera pleinement accomplie que si l’institution est de véritable indépendante, chose pour laquelle certains députés se battent et estiment qu’avec une proposition de loi, la question peut être réglée.
Certes, lorsque la presse joue pleinement son rôle de consolidation de la démocratie, elle constitue donc un puissant levier pour le progrès de la Nation. « En revanche, lorsqu’elle s’écarte de sa mission, elle attise la haine, véhicule les intoxications, divise la Nation, bafoue les fondements du professionnalisme, elle devient alors un véritable frein à la stabilité, à la sécurité et à la prospérité du peuple ». Mais aujourd’hui, qui sont ceux qui nourrissent ce sentiment de violence relayé par les médias ? La question reste posée. A qui de droit.

Marc Gbaguidi

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