• Mesdames et Messieurs les Responsables des Organes de presse de service
Au moment où je prends officiellement fonction à la tête de la HAAC pour sa Cinquième Mandature, ma pensée va en tout premier lieu à DIEU, le Tout-Puissant, le Miséricordieux.
Elle va en second lieu en direction du Président de la République, Chef de l’Etat, Chef du Gouvernement, Son Excellence, le Docteur Boni YAYI à qui je tiens à exprimer ma sincère gratitude pour la confiance qu’il a bien voulu placer en moi en me nommant à ce poste sensible et stratégique. J’en suis d’autant plus heureux qu’il me donne ainsi l’opportunité de faire l’expérience assez délicate de la régulation des médias avec une équipe composée d’hommes qui, de par leurs riches expériences diverses, seront complémentaires dans l’action. C’est là un atout majeur et un gage certain de succès.
Je voudrais ensuite, au nom des Conseillers entrants, et en mon nom propre, vous remercier tous d’avoir pris de votre temps en ce début de semaine pour venir en ce lieu nous apporter votre soutien et être témoins de notre prise de fonction à la HAAC.
Je tiens par-dessus tout à remercier très sincèrement mon prédécesseur, mon frère aîné, mon doyen, le Président Théophile NATA, des mains de qui je prends le témoin ce jour, pour ses sympathiques mots de félicitations et ses vœux de réussite dans l’accomplissement de mes nouvelles charges.
Monsieur le Président Théophile NATA,
A la tête d’une équipe pleine de dynamisme, vous avez mené avec beaucoup de doigté et de sagesse d’intenses activités de régulation des médias en période ordinaire comme en période électorale. La tâche n’a pas toujours été facile, loin s’en faut. Réguler les médias est une entreprise difficile, complexe mais qui seule garantit le droit du citoyen à l’information vraie dans le cadre de la liberté d’expression, d’opinions et de presse.
La Quatrième Mandature de la HAAC que vous avez eu à présider a assurément réalisé des avancées notables dans maints domaines de la régulation des médias. Vous venez d’en évoquer quelques-unes.
Je voudrais vous en féliciter et vous en remercier très sincèrement.
Monsieur le Président,
La Constitution du 11 décembre 1990 qui a créé la HAAC, en ses articles 24 et 142, l’a positionnée comme l’une des Institutions de contre-pouvoir.
L’article 24 de cette Constitution stipule en effet que “la liberté de la presse est reconnue et garantie par l’Etat. Elle est protégée par la HAAC dans les conditions fixées par la loi organique."
L’article 142 qui définit la mission de la HAAC précise : "la HAAC a pour mission de garantir et d’assurer la liberté et la protection de la presse, ainsi que de tous les moyens de communication de masse dans le respect de la Loi. Elle veille au respect de la déontologie en matière d’information et à l’accès équitable des partis politiques, des associations et des citoyens aux moyens officiels d’information et de communication."
La Loi Organique n° 92-012 du 21 août 1992 relative à la HAAC précise en son article 4 que : "la HAAC est une Institution indépendante de tout pouvoir politique, de tout parti politique, association ou groupe de pression de quelque nature que ce soit."
Les articles 6 et 7 de cette Loi Organique donnent l’étendue des attributions de la HAAC
La HAAC "propose à la nomination du Chef de l’Etat en Conseil des Ministres, les Directeurs des organes de presse publique" (article 6 - alinéa 3).
La HAAC "délibère sur toutes les questions intéressant la presse et la communication, la moralisation et la qualité des activités du service public comme du secteur privé de la communication. Les projets ou propositions de lois relatives à la presse et à la communication lui sont obligatoirement soumis pour avis" (article 7).
Voilà, Mesdames et Messieurs, pour l’essentiel, la mission, les attributions et les prérogatives de la HAAC que mes Collègues Conseillers ici présents et moi-même sommes désormais appelés à mettre en œuvre dans l’intérêt supérieur de la Nation. Nous mesurons bien le poids de cette charge, mais nous sommes aussi heureux d’être associés dans ce secteur stratégique à l’œuvre d’enracinement de la démocratie dans notre pays.
Certes, en tant que Président, je n’ai pas un programme particulier à présenter, mais j’ai naturellement des ambitions pour la HAAC. C’est ensemble avec les Collègues Conseillers et dans un esprit de collégialité que nous relèverons les défis afin de placer résolument les médias béninois sur la voie de l’excellence et de la modernisation. A cet égard, je remercie infiniment le Président Théophile NATA qui a bien voulu attirer notre attention sur quelques dossiers importants en instance dans le secteur des médias et qui mériteraient d’être examinés en priorité. Il s’agit :
1. du projet de loi portant code de l’information et de la communication en République du Bénin déjà transmis à l’Assemblée Nationale par le Gouvernement, au terme d’un long processus ;
2. des initiatives à prendre pour la mise en œuvre effective des résolutions et recommandations des Deuxièmes Etats Généraux de la presse ;
3. de la préparation sur le plan national du passage de l’analogique au numérique ;
4. de l’amélioration du fonctionnement de la HAAC avec la relecture du Règlement intérieur de l’Institution.
Au demeurant, je sais, Chers Collègues Conseillers de la 5ème Mandature, que notre succès sera collectif ou ne sera pas. Nous devons résolument regarder dans la même direction en oubliant nos provenances respectives. Telle est ma conviction.
En ce qui concerne les Associations professionnelles des médias, nous en ferons, tomme ce fut d’ailleurs le cas au cours de la 4ème Mandature, des partenaires privilégiés ; car il n’est pas possible de faire le bonheur de quelqu’un en son absence et contre son gré. Les Conseillers à la HAAC resteront donc ouverts à toutes propositions d’où qu’elles puissent venir pour peu qu’elles soient susceptibles de contribuer au développement qualitatif des médias dans notre pays.
Quant à vous, personnel de l’Administration et du Cabinet, mon prédécesseur vient de vous témoigner sa satisfaction pour la qualité de vos services aux côtés des Conseillers. J’attends autant, sinon plus de vous pour relever les multiples et nombreux défis qui se posent aux régulateurs des médias. Ma disponibilité et celle de l’ensemble des Conseillers sont entières. Ensemble nous réussirons, j’en ai la ferme conviction.
Enfin, pour terminer, je voudrais souhaiter à mon Cher Doyen, le Président Théophile NATA, une longue et paisible retraite, un repos bien mérité après ces années passées à la tête de cette Institution sensible et stratégique qu’est la HAAC. Je souhaite qu’i1continue de nous être utile, chaque fois que ses précieux conseils seront sollicités.
Je souhaite de même, à tous les autres Conseillers de la 4ème Mandature, de nouvelles et heureuses perspectives d’avenir tout en leur demandant de se tenir toujours disponibles pour être à nos côtés chaque fois que de besoin.
Que Dieu nous bénisse !
