Le bureau de l’Assemblée nationale a rend public un communiqué ce mardi 22 juillet 2014. Le communiqué lu par le deuxième vice-président du parlement réaffirme la position exprimée par le président de l’institution il y a quelques jours.
Soit, le bureau de l’Assemblée nationale refuse d’aller à la rencontre des magistrats qui marchent sur le parlement depuis quelques semaines alors que ces derniers n’entendent pas baisser la garde jusqu’à remettre dans les mains d’un membres du bureau, leur motion.
Le bureau de l'Assemblée Nationale ne compte pas réviser sa position en dépit de la pression faite sur lui par les magistrats qui marcheront encore sur l’institution ce jeudi 24 juillet 2014. Pourtant, ces derniers n’exigent que de rencontrer un membre du bureau de l’Assemblée nationale à défaut du président Mathurin Nago pour lui exprimer de vives voix leur protestation contre la protestation contre la proposition de loi portant modification de la loi portant statut du corps de la magistrature.
C’est du moins ce qu’il convient de retenir du communiqué du bureau de l’Assemblée nationale lu ce mardi 22 juillet 2014 par le deuxième vice-président de l’institution. Toutefois, le président Nago et ses collègues se disent disponibles pour écouter "directement les magistrats " si tel est leur souhait.
Proposant par exemple aux magistrats la voie d’une audience qu’ils pourraient demander auprès du président de l’Assemblée nationale, les membres du bureau disent attacher un prix exceptionnel au principe selon lequel, ce sont les membres du cabinet du président qui reçoivent les manifestants "pour éviter" les dérives verbales auxquelles ces derniers se livrent souvent.
« Depuis le jeudi 10 juillet 2014, le Bureau et plus singulièrement, le Président de l’Assemblée Nationale, font l’objet de vives critiques et attaques de toutes sortes au motif qu’aucun membre du Bureau n’a daigné se présenter pour recevoir la motion de protestation des magistrats à la suite de la marche qu’ils ont organisée pour s’insurger contre la proposition de loi portant modification de l’article 18 de la loi n° 2001-35 du 21 février 2003portant statut des magistrats.
A la suite du point de presse fait par le Deuxième Vice-président, qui a clairement indiqué qu’à l’accoutumée les motions lues à la suite des marches à l’Assemblée Nationale sont reçues par l’administration parlementaire, le Bureau précise à l’attention de l’opinion publique ce qui suit : Dans l’exercice des fonctions de représentation du peuple béninois, l’Assemblée Nationale dans son ensemble et le Bureau de l’Institution parlementaire ont opté pour un dialogue franc, sincère et direct avec toutes les catégories socioprofessionnelles de notre pays.
Dans cette perspective, le Président de l’Assemblée Nationale, entouré (en cas de besoin) des membres du Bureau, reçoit en audiences, à titre individuel ou collectif les citoyens qui en font la demande.
Au cours de ces audiences, les préoccupations, les points de vue, les suggestions et les commentaires des citoyens sont exprimés dans un échange direct avec le Président de l’Assemblée Nationale. Ces échanges lui permettent de mieux comprendre les attentes de ses interlocuteurs, de leur faire connaitre les procédures et mécanismes régissant le fonctionnement de l’Assemblée Nationale et de leur indiquer la procédure la mieux appropriée pour la prise en charge de leurs préoccupations.
Ce dialogue a permis à ce jour au Président de l’Assemblée Nationale et au Bureau de contribuer efficacement à la recherche de solutions aux problèmes des citoyens. Ce fut le cas avec le mouvement des praticiens hospitaliers, pour ne citer que cet exemple. », Peut-on lire dans le communiqué parvenu à notre rédaction.
Visiblement, le communiqué de l’Assemblée nationale vient formaliser les propos tenus par le président Mathurin Nago à Djakotomey.
Quand on sait que les magistrats soutenus par les responsables des centrales et confédérations syndicales avaient déjà rejeté ces allégations du président de l’institution parlementaire promettant de multiplier des actions pour obliger les membres du bureau de l’Assemblée nationale à réviser leur position, il revient à conclure qu’entre le Parlement et la Justice, le bras-de-fer est engagé.