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Adjinakou N° 2489 du 22/7/2014

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Départ de Yayi en 2016 : Cafouillage complet au gouvernement
Publié le mercredi 23 juillet 2014   |  Adjinakou


Ouverture
© AFP par SEYLLOU
Ouverture de la 17ème session ordinaire de la Conférence des Chefs d`Etat et de Gouvernement de l`UEMOA
Jeudi 24 octobre 2013. Dakar. Plusieurs chefs d`Etats sont arrivés à Dakar où ils prendront part à la 17ème session ordinaire de la Conférence des Chefs d`Etat et de Gouvernement de l`UEMOA et au sommet extraordinaire de la CEDEAO.Photo : Boni Yayi, président du BENIN


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Y-a-t-il encore un chef capable d'assurer la cohésion au sein du gouvernement ? Après le ministre de l’Agriculture qui estime que le chef de l’Etat pourrait bénéficier d’un troisième mandat si le peuple en exprimait le besoin, le ministre d’Etat François Abiola est monté au créneau pour désavouer son collègue et apporter un démenti formel : " Le président de la république n'est ni demandeur ou accepteur d'un troisième mandat. " Cette sortie a le mérite d’étaler à la face du monde les failles notables dans la coordination de l’action gouvernementale

« Yayi Boni est un homme de parole qui a promis ne pas faire un 3ème mandat, mais si le peuple le sollicite pour un 3ème mandat, la volonté du peuple sera respectée (…) L’ancien président américain Franklin Delano Roosevelt s'est vu accorder un 3ème mandat par la volonté du peuple américain », ainsi s’exprimait ce dimanche 20 juillet 2014 sur un plateau de télévision de la place, le ministre de l’Agriculture.

Des propos qui ont suscité un tollé au sein de l’opinion publique qui n’arrive pas à accepter les dérives de Fatouma Amadou Djibril. Vu l’allure que prenait l’indignation des Béninois, il était important pour le gouvernement de situer les responsabilités afin de faire toute la lumière nécessaire sur les insinuations du ministre de l’Agriculture. D’où la sortie de François Abiola.

Démenti et désaveu

Intervenue vingt quatre (24) heures après la sortie du ministre Fatouma Amadou Djibril, la réplique du ministre d’Etat aura été aussi cinglante que contradictoire : « Yayi n’est pas demandeur d’un troisième mandat », souligne le professeur François Abiola qui regretté les déclarations de sa collège qui « s’est peut être laissée aller ».

La position du chef de l’Etat est donc sans équivoque, à faire foi aux propos de son ministre d’Etat : « J’apporte un démenti formel à une déclaration pareille qui est assez grave.

Ça peut prêter des intentions à Yayi. Moi ministre d’Etat, je ne peux même pas lui demander s’il veut d’un troisième mandat… », s’est empressé de conclure le ministre en charge de l’Enseignement supérieur, identifié comme l’un des aspirants à la magistrature suprême en 2016.

Cacophonie

En vérité, les Béninois auraient voulu que ce soit le président Boni Yayi lui-même qui fasse, à défaut de sanctionner son ministre de l’Agriculture, cette sortie de clarification opérée par le ministre d’Etat.

Ce qui lui aurait permis de mieux assurer sa postérité. Toutefois, l’intervention du Professeur François Abiola passe déjà pour un début de correction des graves bévues commises par un ministre du gouvernement sur un évènement non-lieu, le troisième mandat étant quasiment inexistant du cadre légal au Bénin.

Toutefois, le ballon d’essai du ministre Fatouma Djbril et les indignations des Béninois qui lui ont répondu passent bien pour des indicateurs qui expriment tout d’abord l’impopularité du régime actuel et ensuite, le ras-le-bol des Béninois.

Par ailleurs, Les dernières sorties des ministres du gouvernement de Boni Yayi qui se plaisent à se contredire sur des sujets touchant à l’actualité nationale posent un véritable problème de coordination de l’action gouvernementale.

D’ailleurs, les actions dispersées et personnelles auxquelles s’adonne chaque ministre du gouvernement et pour le compte de la communication gouvernementale remettaient déjà en cause la cohésion jadis, reconnue pour les équipes gouvernementales des régimes précédents. En effet, Boni Yayi semble n’avoir toujours pas trouvé la réponse à l’absence d’un porte-parole du gouvernement qualifié et le manque de coordination de l’action gouvernementale suscitée par le départ de l’ancien Premier ministre Pascal Irénée Koupaki.

La dernière sortie du ministre Marcel de Souza pour tenter de réparer les gaffes de son collègue des Transports Aké Natondé sur un plateau de télévision au sujet de l’affaire « Epine dorsale » et les contradictions entre Fatouma Amadou Djibril et François Abiola illustrent bien le fait. Reste à savoir si le pire est passé ou reste à venir dans la cohésion du gouvernement.


Vitali Boton

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