Le manque d’emploi et le désœuvrement amènent certaines personnes à avoir certaines idées. Ainsi, dans la ville de Porto-Novo, ils sont nombreux, hommes et femmes à s’adonner à l’activité du ramassage du sable dans les vons des quartiers sans savoir que cette activité a une répercussion sur l’environnement.
Comme le dit l’adage il n’y a pas de sot métier mais tous les métiers ne sont pas bons à exercer. Ainsi, le ramassage du sable dans les coins et recoins de la ville Capitale n’est pas une activité digne du nom à exercer. Pourtant, ils sont nombreux, femmes, hommes jeunes pour la plupart, à s’adonner à cette activité dans les quartiers de la commune de Porto-Novo. Effectivement, ils sont nombreux qui déjà aux environs de 23 heures voire à minuit, s’adonnent à ce job dans l’espoir de subvenir à leurs besoins quotidiens. Ce sable est versé sur les routes goudronnées et en pavés par les camions sabliers ou par l’effet du vent venant des rues non goudronnées ou non pavées. Les jeunes les mettent en de petits tas destinés par la suite à la vente. Le sable est vendu dans des sacs de 50 kg à 250 F ou 300 FCFA, selon le client. Les clients s’en servent aussi pour les travaux de construction domestique ou pour le remblai des zones marécageuses. Ces derniers ne sont plus obligés d’acheter du sable d’un camion dont le prix n’est plus à la portée de tout le monde avant de faire les travaux. Ainsi, ces jeunes en s’adonnant à cette activité ne savent pas les risques qu’ils encourent ni les désagréments qu’ils causent à l’environnement. Pour Dame Kinhou, c’est cette activité qui lui aurait permis de construire son atelier de couture. « C’est grâce au ramassage du sable dans la rue que j’ai pu avoir mon atelier et depuis je n’ai pas constaté de désagréments en matière de conséquence sur l’environnement puisque la pluie ne cesse de drainer du sable dans mon quartier » a ajouté la dame. Pour d’autres, cette activité permet à l’homme de subvenir à ses besoins. « C’est avec le ramassage du sable dans la rue que j’ai pu payer les frais d’écolage à mes enfants cette année » a affirmé Paul K., un ancien dans le domaine. En ce qui concerne les conséquences de ladite activité sur l’environnement, ces personnes ignorent totalement les risques qu’elles encourent en s’adonnant à ce job. Selon Simon A., un des ramasseurs du quartier Tokpota2, cette activité n’a aucune conséquence sur l’environnement. « Je ne vois pas comment le peu de sable que je ramasse devant ma maison peut être la source de l’érosion. Et on dira quoi de ceux qui draguent le sable à Djassin ? » a-t-il ajouté. Visiblement ces personnes ne savent pas quels risques elles encourent en continuant par exercer ce travail. Il serait souhaitable que les autorités en charge de l’environnement se saisissent de ce dossier afin que l’érosion à laquelle on assiste dans certains quartiers de la ville de Porto-Novo puisse être maitrisée un tant soit peu.