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Marche des magistrats : Michel Adjaka et ses pairs encore sans interlocuteurs
Publié le vendredi 25 juillet 2014   |  24 heures au Bénin


Contestation
© Autre presse par DR
Contestation des magistrats et défenseurs des libertés : Une marée humaine marche sur le parlement


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Les magistrats ont encore marché hier sur l’assemblée nationale. Mais, mieux que pour les autres fois, ils n’ont pas du tout trouvé d’interlocuteurs. Ils promettent continuer la lutte jusqu‘aux prochaines élections.


Pour une troisième fois, les magistrats ont marché sur l’assemblée nationale. Mais les membres du bureau de l’assemblée étaient absents. Le traditionnel bouc émissaire, c’est-à-dire le directeur de cabinet du président de l’assemblée nationale était aussi absent. Les élus du peuple ont une fois encore fait la sourde oreille aux revendications non seulement des travailleurs mais aussi de leurs mandants. Sans interlocuteurs, les magistrats se sont contentés des discours de soutien des centrales et confédérations syndicale ainsi que d’associations.
Il faut signaler que les magistrats pour cette troisième marche ont reçu le soutien des députés de l’opposition comme Eric Houndété, Idji Antoine Kolawolé, Louis Vlavonou et Basile Ahossi. Suite à la déclaration de leur représentant, Mr Michel Adjaka, on retient que la lutte continue et qu’on donne le temps aux députés de légiférer dans la tranquillité et qu’on avisera en son temps. Mais les centrales et confédérations syndicales dans leur message de soutien ont dénoncé la situation et ont invité à la mobilisation générale contre les privations de liberté.
Pour Mètognon de la Fesyntra-finance, si le régime en place veut amener les magistrats à être aux ordres, c’est pour se préparer le lit d’un troisième mandat, raison pour laquelle selon lui il faut barrer la route aux prédateurs de la liberté. Paul Issè Eko de la CSTB s’est demandé pourquoi le bureau de l’assemblée nationale ne reçoit plus les motions des travailleurs. Pour lui c’est un refus au droit de l’expression que d’agir ainsi. Pour Jacques Ayadji du syndicat du secteur des transports, une chose est claire, cette loi même si elle était votée et promulguée ne serait pas applicable au Bénin.


Nicaise AZOMAHOU

www.24haubenin.info ; L’information en temps réel



Lire les propos du président de l’Unamab et du député Antoine Idji Kolawolé

ANTOINE IDJI KOLAWOLE, DEPUTE (UN)


Le bureau de l’Assemblée nationale n’a pas voulu recevoir les magistrats qui ont fait une marche en direction de leur représentation nationale. Cela m’a paru inexplicable, incompréhensible, et pour tout dire, inacceptable. Mes camarades et moi qui sommes pour l’élargissement des libertés, nous sommes venus non pas pour prendre la motion à la place de l’autorité de l’Assemblée nationale, mais pour dire aux magistrats que nous sommes pour l’indépendance de la justice, nous sommes pour que les magistrats puissent jouir de leur droit constitutionnel à sacrifier ou s’il le faut à aller en grève.
Que pensez-vous faire pour inverser la donne ?

Nous utiliserons tout ce que la loi permet pour que cette loi liberticide ne passe pas. Il y a une session extraordinaire qui vient d’être convoquée dans quelques jours. Nous nous battrons, et je sais que même les députés FCBE ne sont pas en faveur de cette loi-là. J’ai bon espoir que cette loi ne passera pas, parce que si elle passe, c’est le Bénin qui recule.
Sur quoi comptez-vous, vous qui êtes en sous nombre ?
On compte sur le patriotisme des béninois, sur le soutien du peuple, parce que la lutte que mène les magistrats est une lutte largement populaire. Et les députés qui ne veulent pas trahir leur mandant, devrait songer au vote qu’ils vont émettre.

MICHEL ADJAKA, PRESIDENT UNAMAB


Je dois vous remercier, parce que lorsque l’Unamab a sonné la mobilisation, vous avez répondu massivement présent parce que la cause est juste. Chers amis de la presse, tous mes remerciements, toute ma profonde gratitude, parce que aussi lorsque nous pouvoir judiciaire, troisième pilier de l’Etat de droit, lorsque nous avons été attaqué par les deux premiers pouvoirs à savoir l’exécutif et le législatif, vous avez répondu massivement présent pour nous soutenir, au front, une fois encore merci.

Chers amis manifestants, le peuple souverain, vous êtes en train de porter haut les flambeaux de notre démocratie à travers le pouvoir judiciaire, je vous remercie aussi. Que dire au bureau de l’Assemblée Nationale ? Nous sommes venus ici, le 10 juillet 2014, on nous a dit que parce que le président Nago est au Canada, nous n’allons pas pouvoir délivrer notre message. Nous sommes revenus le 17 Juillet 2014, on nous a dit parce que le président de l’Assemblée Nationale est en mission chez lui, nous n’allons pas délivrer notre message. Nous sommes revenus une troisième fois aujourd’hui, le président de l’Assemblée nationale a réuni son bureau, pour nous dire qu’il ne va pas nous entendre, qu’il ne va pas nous écouter. L’un dans l’autre, cela s’appelle du mépris. Et vous avez compris que l’Assemblée nationale à travers son bureau de la sixième législature affiche du mépris vis-à-vis du peuple que nous sommes. En son temps vous saurez en tenir compte, je sais compter sur vous. Le président de l’Assemblée Nationale nous a proposé la formule d’audience. A l’assemblée générale du 04 Juillet 2014, un collègue en service ici est venu défendre cette cause-là, et un vote a été émis, je ne sais pas si le président de l’Assemblée nationale n’est pas au courant. Le vote est défavorable à une audience du bureau exécutif de l’Unamab à l’endroit du bureau de l’Assemblée Nationale. Puisque vous savez que dans ce bureau il en a qui ont déclaré publiquement qu’ils ont honte des magistrats.

On a honte de nous et on nous invite pour discuter de quoi ? Vous savez aussi que au même moment où le président de l’Assemblée Nationale et son bureau donnent l’impression de faire montre d’une certaine ouverture, la loi liberticide que nous déplorons contre laquelle nous marchons depuis trois semaine a été enrôlée en plénière, et c’est au même moment qu’on nous demande de venir pour discuter. Un député de la mouvance présidentielle a compris et a utilisé l’article 120 du règlement intérieur de l’Assemblée nationale qui dit que face à un sujet majeur on peut initier une enquête pour écouter les protagonistes. Si le président Nago veut nous écouter, il peut donner suite à cette demande à lui adresser par l’un de ses collègues le 21 Juillet 2014, procéder autrement, c’est chercher à nous infantiliser. Chercher à nous montrer que nous ne savons pas emprunter les voies les plus appropriées. Le droit de marcher, le droit de manifester est un droit constitutionnel. La demande d’audience formuler par le bureau de l’Assemblée nationale ne se trouve nulle part, ce n’est pas une voie légale. Je demande donc à ce bureau d’exploiter les voies légales prévues par les textes de la république pour régler le problème qui est actuellement sur tapis.

Par rapport à la marche, nous avons marché trois fois. Nous allons évaluer le dispositif que nous avons mis en place depuis trois semaines, communiqué pour plus de mobilisation, parce que la route sera longue et elle va conduire inexorablement vers 2016. Au lieu de simplement s’accrocher au droit de grève, il est temps maintenant que nous puissions nous intéresser aux propos de madame le ministre de l’agriculture. C’est là l’enjeu fondamental, c’est là, la finalité du retrait du droit de grève aux magistrats. Donc en son temps vous serez informé, nous allons sonner à nouveau la mobilisation pour revenir. Parce-que certains députés estiment que si nous continuions par venir sur l’esplanade ils ne pourront pas délibérer en toute objectivité. Donnons-leur le temps de délibérer et nous aviserons en son temps. Je vous remercie.

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