Quand l’intolérance religieuse devient la norme, la religion délire et perd ses repères. Même si Dieu n’existe pas, nous ne perdons rien en croyant qu’il existe. Et la preuve, mon Bénin natal croit en Dieu. Cela ne veut pas dire qu’il a renié son passé. La croyance, c’est notre propre. On assimile tout, on "consomme" tout. Autre preuve, la prolifération des églises. En tout cas, cela n’a pas remis en cause la tolérance religieuse.
On s’acceptait. L’homme moderne ne pardonne pas mais on s’essaie de se pardonner. On fait cela parce que nous ne sommes pas de l’autre côté. Dans mon Bénin natal, on ne coupe pas les bras des citoyens. On ne détruit pas des patrimoines culturels. On n’impose pas des dogmes ; on accepte des dogmes connus du monde entier. Pas d’injures, pas de menaces. On voit certes des prostitués télévisuels crier à longueur de journée le nom de Dieu. Pas encore péril en la demeure ! Le Béninois accepte son prochain même si on l’empêche de dormir. Parce que c’est la question de l’Invisible. Il faut accepter. C’est la question du Créateur de l’humanité : il faut accepter. Quel beau tableau des valeurs malgré quelques laideurs ! Et le vent souffla. Un temps nouveau est venu. Et il est né dans mon Bénin ’’dieu’’, esprit saint et autres. Et la tolérance cède malheureusement sa place à l’intolérance religieuse. L’Invisible devient visible. Et on se proclame Dieu. J’ai même vu à la télé ’’dieu’’.je l’ai vu quand mon Bénin traverse une crise. Ce long discours est un cri de dénonciation de l’intolérance religieuse, dénonciation des bêtises humaines. C’est un cri de rappel aux valeurs. Acceptons les ’’dieux’’, acceptons comme cela ’’dieu’’ .Gardons notre foi. Ne la marchandons pas. Croyons en notre Créateur. Acceptons notre Dieu, Dieu qui est en nous, à qui nous croyons. De grâce, tolérons, pardonnons, acceptons. C’est le Bénin nouveau de toutes les surprises, de tout ce qui dépasse l’entendement. C’est le Bénin des contre-valeurs, que dis-je, de tous les phénomènes. C’est mon beau Bénin. Bientôt, sera né dans chaque coin de mon Bénin, ’’dieu’’. Mais bientôt, la pluie cessera et la vérité éclatera. C’est ce que je crois !
